Le changement climatique présente des enjeux très importants au plan international, et singulièrement pour les Etats membres de l’Uemoa. A la dernière grande rencontre de la COP 28 de Dubaï, à laquelle le Président de la République, Macky Sall, avait pris part en décembre 2023, les scientifiques ont relevé que l’Afrique contribue pour moins de 5% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. «Pourtant, le continent africain serait le plus affecté par les conséquences néfastes du changement climatique, en particulier à travers les impacts de la matérialisation des risques physiques liés aux inondations, à la sécheresse et à l’augmentation des vagues de chaleur», affirme le Premier ministre.
Amadou Bâ qui s’exprimait, ce mardi, lors de la conférence internationale sur le rôle des banques centrales face aux défis du changement climatique, souligne qu’à l’instar des autres pays africains, les Etats membres de l’Uemoa ne sont pas à l’abri de ces effets. En effet, l’agriculture, qui emploie plus de 43% de la main-d’œuvre et contribue à 26% du PIB, demeure un secteur particulièrement exposé.
Ainsi, d’après lui, une étude de la Banque Mondiale montre que l’Uemoa subirait en moyenne un milliard de dollars de pertes par an sur la production de ses cultures vivrières les plus importantes dues aux sécheresses. Les industries et services sont également exposés à des pertes notables en zones urbaines inondables.
Au Sénégal, la Contribution déterminée au niveau national, établie conformément aux accords de Paris, traduit notre engagement soutenu à inscrire le pays dans une trajectoire de croissance verte en assurant la résilience de l’économie, des communautés, des infrastructures et des villes. Il s’agit d’un plan d’actions climatique fort qui s’inscrit dans le cadre de la vision prospective du Plan Sénégal Emergent.