Le procès de l’ancien dictateur gambien, Yaya Jammeh, n’est pas encore à l’ordre du jour. Selon Aboubacar Tambédou, procureur général et ministre gambien de la Justice, il est encore tôt pour se prononcer sur un éventuel jugement de Yaya Jammeh en Gambie ou ailleurs. «Notre priorité actuelle est le rétablissement de la vérité et des faits pour que tout le monde sache ce qui s’est passé en Gambie avant de penser à un procès. Grâce à la commission vérité et Réconciliation, nous savons que Jammeh est mêlé au meurtre du journaliste Deyda Aidara ainsi qu’à d’autres. Mais les enquêtes suivent leur cours et nous attendons le travail de la commission», déclare le ministre gambien de la Justice.
«Notre priorité actuelle est de faire en sorte que les crimes commis sous le régime de Yaya Jammeh ne se reproduisent plus, mais il n’est plus une préoccupation», poursuit Aboubacar Tambédou, ajoutant que tout ce qu’ils font actuellement c’est de rétablir la vérité pour permettre aux citoyens gambiens de savoir ce qui s’est passé.
«Il faut qu’on sache, que les parents des victimes connaissent la vérité sur ceux qui ont commis les crimes, leurs motivations ainsi que les commanditaires, cela permettra d’éviter que la reproduction de tels crimes. C’est la raison pour laquelle nous avons mis sur pied la commission vérité et réconciliation et c’est la raison pour laquelle notre priorité n’est pas le jugement de Yaya Jammeh», poursuit-il. Aboubacar Tambédou
