Levée de suspension des travaux du stade Assane Diouf : la colère des habitants de Rebeuss

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L’arrêté du sous–préfet de Dakar-Plateau, portant levée de suspension des travaux du stade Assane Diouf, «sans aucune motivation et en catimini» soulève l’ire des habitants de Rebeuss, et plus particulièrement du Collectif pour la sauvegarde et la réhabilitation du stade Assane Diouf. «Le contexte était bien choisi. On était à trois jours de l’inauguration de la Grande mosquée Massalikoul Jinaan et des retrouvailles annoncées Macky Sall/ Abdoulaye Wade», rappelle le Collectif qui prévient que les populations du Plateau, de la Médina, de la Gueule Tapée, de Fass, de Colobane, de Fann, feront face, avec «fermeté, aux affairistes» de tout bord préoccupés que par le gain facile, contre vents et marées. Des hommes d’affaires nationaux et internationaux ont un projet d’un centre commercial et de logements à usage d’habitations.

Mais les habitants de Rebeuss rappellent que le mercredi 22 juillet 2016 à Pikine, à l’occasion du Conseil des ministres décentralisé, Macky Sall avait promis de rendre le stade à la jeunesse dakaroise en précisant son coût de 20 milliards. Et ils espèrent qu’il va respecter sa parole donnée, puisque selon eux, à ce jour aucune décision émanant du président de la République n’est venue subroger celle prise en Conseil des ministres.

Ainsi, le Collectif a adressé au sous-préfet de Dakar-Plateau un recours gracieux par lequel il l’informe de son opposition à son deuxième arrêté, dans la mesure où, d’après lui, «aucun élément nouveau» susceptible de changer le premier arrêté n’avait été produit. «Pour cette raison, nous lui avons demandé de revenir sur sa décision qui peut être lourde de conséquences parce que contraire à l’Etat de droit et à la bonne gouvernance», fustigent les populations.

Ces dernières qui se disent déterminées, mettent en avant l’absence d’infrastructures sportives dans la commune de Dakar-Plateau. Elles soutiennent que les jeunes ont été privés de leur seul cadre d’épanouissement sécurisé. Les Asc Koussum, Niayes Thioker, Khandalou, Damels, Ngaraaf, Coumba Castel, Diamono, Santhiaba, Deggo, Gibraltar-Centenaire, Sandial, Gouye-Gui, Sfax sevrées d’aires de jeu ont mis une croix sur les navétanes 2019.

En plus, elles indiquent que, ne serait-ce que pour le respect de la mémoire de Thierno Seydou Nourou Tall qui, en toute connaissance de cause, «avait souhaité être enterré à proximité du stade Assane Diouf» et par considération à la famille omarienne qui ne souhaite pas cohabiter avec des immeubles, l’option d’un stade reconstruit doit être maintenue.

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