Par Abdallah Aytir BA, conseiller technique AMS
Dans les pays démographiquement jeunes, les débats politiques autour de la jeunesse restent dominés par la formation et l’emploi. Au cours de ces dernières années, les pouvoirs publics, au Sénégal, ont accordé un intérêt particulier à la jeunesse à travers beaucoup d’initiatives, visant à exploiter l’inestimable potentiel, qu’elle recèle, pour en faire un levier de développement.
Cependant, les stratégies politiques lancées à leur endroit en raison de difficultés et lacunes n’ont pas encore produit l’effet escompté. Autrement dit les prestations fournies tardent encore à faire de la jeunesse un atout pour relever les défis.
Toutefois, face à la faillite des structures traditionnelles de gestion des conflits dans la société, la faiblesse des relations de bon voisinage et la montée de l’individualisme liées à une urbanisation de plus en plus rapide, accompagnée de changements de modes de vie, les décideurs ont compris l’impérieuse nécessité de mettre en place des processus innovants de conception et de mise en œuvre de politiques publiques ciblant les jeunes.
Fort de ce constat, l’Association des Maires du Sénégal (AMS) et l’Agence Nationale de Promotion et de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) vont signer, dans les prochains jours, une convention de partenariat visant à une territorialisation des politiques publiques par l’installation d’une Mission Locale dans chacune des quarante-cinq (45) communes chef-lieu de département afin de réussir à promouvoir une véritable politique de développement et de mise en valeur des potentialités des jeunes dans les territoires.
Avec cette Mission Locale, on assistera à une véritable révolution dans les politiques publiques en faveur des jeunes quels que soient leur lieu de résidence, leur formation et la nature de leur activité.
En effet le territoire n’est pas « qu’un découpage institutionnel, il est un espace délimité et approprié par un groupe humain ». Ainsi grâce à la proximité, un dispositif d’information, de pédagogie et d’orientation sera mis au service de tous les jeunes du Département, car la jeunesse a besoin d’écoute et de confiance en elle-même et en l’Etat.
Des jeunes diplômés aux victimes de la déperdition scolaire, en passant par ceux qui sont dans la rue ou tentés par l’émigration, la politique publique de jeunesse de son EXCELLENCE, LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, ainsi territorialisée, et adossée au PSE2, programme Ligueyeul Euleuk MACKY 5 3 5 aura pour objectif de renforcer les capacités des jeunes, à être les acteurs de leur propre parcours vers leur intégration socio-économique.
Certes, face aux enjeux liés à l’environnement et au développement durable, secteur aujourd’hui en plein essor, on assistera à une création de milliers d’emplois verts durables sur des filières comme l’énergie (foyers améliorés et énergies renouvelables), l’agriculture, l’arboriculture (la filière anacarde), l’aquaculture et la pêche. Mais ayant pour ambition de concilier développement économique et cohésion sociale, cette convention propose un programme d’actions concrètes, intégrées dans des domaines d’interventions très variés.
Chaque jeune bénéficiera d’un appui personnalisé de la part d’un conseiller référent, à lui affecté, dès son premier rendez-vous. Celui-ci se chargera, d’apporter des réponses à toutes ses questions et, au besoin, de solliciter toutes les démarches lui permettant d’accéder à un emploi et de s’y maintenir.
Dès lors cette nouvelle génération de jeunes, pour la plupart bien formés, verra aplanies les questions relatives à l’accès au marché du travail et de l’emploi. Et par ce truchement, la question du renforcement de l’unité nationale, avec le sentiment d’appartenir à une nation, qui plombe l’épanouissement d’une grande majorité, sera prise en charge. HHVéritables espaces d’intervention au service des jeunes, les missions locales accompagneront les jeunes des territoires dans leur parcours vers l’insertion professionnelle et sociale