Le Groupe de la Banque mondiale a indiqué que ses opérations d’urgence en réponse à la pandémie concernaient dorénavant 100 pays en développement, qui représentent 70 % de la population mondiale. Cette assistance s’inscrit dans l’engagement pris par l’institution de débloquer 160 milliards de dollars de dons et d’aide financière sur une période de 15 mois pour accompagner la riposte des pays en développement face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise du coronavirus et de la mise à l’arrêt des économies avancées, selon un communiqué de presse.
«Cette pandémie et la mise à l’arrêt des économies avancées pourraient faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, gommant la plupart des progrès récents de la lutte contre la pauvreté», souligne David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.
D’autre part, la Banque mondiale considère que le moratoire sur le service de la dette bilatérale viendra compléter les dons, les prêts et les participations déployés en soutien aux pays. Les pays éligibles à l’Association internationale de développement (IDA) qui en font la demande récupéreront ainsi des ressources pour gérer la pandémie de COVID-19 et financer des mesures d’urgence destinées à sauver des vies. «La suspension du remboursement du service de la dette bilatérale va permettre de libérer des moyens vitaux pour financer la riposte d’urgence face à la pandémie», précise David Malpass. Des décaissements de 20 millions de dollars sont déjà en cours en faveur du Sénégal, d’après notre source.