Situation post-covid : Abdoul Mbaye prédit le pire

Eco-Finance

Le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) affirme que l’économie du pays devrait dépendre de la bonne qualité de notre campagne agricole.  Il déclare que dès le début de la pandémie l’Act avait fait des propositions au gouvernement pour faire face à la crise qui pointait le bout du nez. Malheureusement, l’Etat a fait la sourde oreille et aujourd’hui, l’avenir les a donné raison. «Nous avions prédit des difficultés économiques en décembre et elles restent d’actualité et elles vont s’aggraver avec la Covid-19»,  précise Abdoul Mbaye, lors d’une conférence avec la presse en ligne.

S’agissant des conflits fonciers avec l’affaire de Ndengler qui oppose les populations locales et l’homme d’affaires Babacar Ngom, Abdoul Mbaye indique que la question du foncier a commencé déjà avec le littoral de Dakar. «Nous avions alerté, car, ce n’est pas seulement un problème de littoral à Dakar. C’est plutôt un problème du foncier au Sénégal. Et même hormis le littoral, il se pose un problème de foncier dans Dakar. Nous avons le cas de la Foire de Dakar où on a exproprié pour cause d’utilité publique des propriétés particuliers pour les donner à la Sicap qui a distribué ces terrains à des pontes du régime. C’est ce qui absolument interdit par la loi. Et il y a d’autres cas encore», dit-il.

L’ancien Premier ministre rappelle que le chef de l’Etat avait mis en place une commission en charge des questions foncières présidée par Me Doudou Ndoye. Mais il a fini par gêner et a tout arrêté, parce qu’il fallait revenir «aux anciennes combines». «Je ne comprends pas pourquoi transformer une mise en disposition d’un sol en titre foncier définitive. C’est anormal. On ne peut pas gêner une société comme la Sedima qui fait du bon travail en termes de contribution à l’investissement national. Mais pourquoi ne pas se contenter d’un bail de 5 ans renouvelable par exemple. Pourquoi un titre foncier. Même s’il s’agissait d’ailleurs d’un bail mais cela aussi devait se faire avec l’adhésion des populations locales mais pas aussi seulement les conseillers municipaux», souligne Abdoul Mbaye.

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