Le gouvernement a augmenté sa quotité dans le cadre du financement du fonds Covid de 200 milliards de francs. Désormais, la garantit de l’Etat passe de 20 à 40% pour les grandes entreprises et de 60% au lieu de 50% pour les petites et moyennes entreprises. Amadou Hott, le ministre de l’Economie de la Coopération et du Plan, a signé un avenant avec l’association des banques du Sénégal. Dans ce nouveau contrat, l’Etat s’engage à augmenter sa quotité, dans le cadre du financement d’un montant de 200 milliards de francs pour soutenir les entreprises dans le cadre du fonds force covid. Désormais, la garantit de l’Etat passe de 20 à 40% pour les grandes entreprises et de 60% au lieu de 50% pour les petites et moyennes entreprises.
L’objectif du gouvernement c’est de pousser les entreprises à solliciter un prêt auprès des banques pour relancer leurs activités. Car jusqu’à présent très peu d’entreprises ont fait appel à ce crédit. D’ailleurs, le ministère de l’Economie et du Plan qui gère ce fonds parle d’un taux de consommation de 10%. Ainsi, ces 200 milliards cherchent désespérément preneur.
Mais, selon Guy Silva Thiam, cette ligne de crédit ne trouvera pas preneur. Car le problème, d’après lui, n’est pas lié à la hausse de la quotité, mais plutôt aux critères «trop rigides» pour les entreprises imposés par les banques. «Les banques veulent en faire un crédit ordinaire », dit-il, ajoutant que c’est l’accord avec les banques qui est mal fait. Il affirme que l’Etat devrait garantir l’intégralité du prêt.
«Ce sont les conditions classiques de prêts bancaires. Certaines conditions devraient être revues pour faciliter l’accès au crédit au grand nombre d’entreprises pour la relance de la machine. Comment peut-on exiger les états financiers des trois dernières années à une entreprise informelle, en cours de formalisation ou qui vient de se formaliser. Or, à situation exceptionnelle, solution de sortie de crises exceptionnelle », déclarait tout récemment Alla Dieng, secrétaire exécutif de l’Unacois Yessal. Et à l’en croire, aucune entreprise membre de son organisé n’a bénéficié de cette ligne de crédit. En définitive, c’est le Fongip qui est le grand gagnant. Mais selon le financier Guy Silva Thiam, le Fongip ne sait pas quoi faire de cette manne financière.