Par Abdallah Ba
Ils étaient les apôtres de la bonne parole du candidat Macky, certains ont sillonné, avec lui, tous les coins et recoins du Sénégal. D’autres se sont déplacés dans des pays en Afrique, en Europe, ont mobilisé la communauté Senegalaise, pour hisser le candidat Macky à la présidence de la République. Parmi eux : Aminata Mimi Toure, Aissata Sall, Zakaria Coulibaly,…pour ne citer que ceux là.
Ils se sont investis, ils ont quitté leur poste, ont abandonné privilèges et avantages en France, en Grande Bretagne ou aux États-Unis. Ils étaient les combattants de la première heure. Ils auraient aimé participer à la politique de réformes ambitieuses du Président, pour un changement profond. Ils espéraient être récompensés de leur engagement. Certains l’ont été, la plupart attendent encore.
Ils se retrouvent depuis 2012 abandonnés sur le quai par le bateau, qu’ils ont pourtant aidé à construire, sans responsabilités, parce que victimes des calculs, des professionnels de la récupération politique hier, aujourd’hui encore victimes expiatoires d’une ouverture politique tous azimuts..
Davantage oubliés, car les plateaux télé, les appels du pied, les lumières, l’opposition politique ou la manipulation médiatique, ce n’est pas leur tradition, ils ne connaissent pas. Ils étaient avant tout et demeurent encore, simplement animés et motivés par le sentiment patriotique.
Sans responsabilité, sans même poste de conseiller, pourtant l’un d’eux affirme que sa satisfaction “c’est de voir le changement devenir progressivement, une réalité palpable au Sénégal”. Il en veut pour preuve, la fierté qu’il ressent quand il emprunte la route Dakar-Ziguinchor via la Gambie. Et de rajouter que c’est le même sentiment qui l’anime car “de nombreux quartiers de Guédiawaye sont aujourd’hui à l’abri des inondations au moment où des pluies diluviennes s’abattent sur la ville”.
Mais ils avancent, tous, avoir finalement compris que la politique est un terrain impitoyable et le sens des responsabilités finit toujours par l’emporter sur toute autre considération.
“L’espoir est bel et bien là. Il demeure que nous devons continuer de prier pour que le Président de la République soit accompagné dans sa noble mission par des hommes et des femmes de conviction, engagés et ayant une haute idée de l’Etat. J’aurais bien voulu être dans l’équipe du Président mais le destin en a décidé autrement.” affirme cette militante de l’APR de la première heure.
Elle ajoute” quand le Président Macky m’a offert la dernière fois l’opportunité de faire partie de sa délégation, la seule chose que j’ai observé et retenu avec bonheur, c’est l’avènement d’un homme d’Etat, d’un grand homme d’Etat, partagé entre un nombre incalculable de charges, les unes plus urgentes que les autres, un homme pressé d’atteindre ses objectifs. Un Chef d’état, ce sont, en effet, des responsabilités qu’on ne peut imaginer avec exactitude, du dehors.