Le basculement intégral vers le numérique sera bénéfique doublement pour les chaînes de télévision. D’abord, selon Eugène Niox, directeur du partenariat de la société de télédiffusion du Sénégal (Tds), l’unique opérateur de diffusion, créé en 2017, elles vont maintenant se focaliser sur le cœur de métier qui est la production, d’une part. Et d’autre part, elles feront des économies puisqu’elles n’auront plus besoin d’installer et d’entretenir des coûteuses antennes relais à travers le pays. Ce travail revient désormais à Tds. Mais en contrepartie, les chaînes de télévision vont payer des droits dont le montant n’a pas encore été fixé. Cet argent devrait permettre l’entretien des infrastructures de diffusion.
La Tds prévoit la couverture des 14 régions avant la fin de l’année. «Nous déployons un maximum d’efforts pour faire en sorte que tous les sites aient accès à la Tnt», affirme le directeur du partenariat de Tds «92% de la population est couverte, il reste des petites poches, même si techniquement nous pouvons passer immédiatement au basculement intégral», renchérit Mariame Sira Bomboté Diop, responsable de la communication de l’opérateur. Cette dernière rappelle que le gouvernement, par le biais du Fdsud, a distribué 120 mille décodeurs subventionnés à des foyers vulnérables pour permettre à l’ensemble des foyers du pays d’accéder à la Tnt.
«Ce processus entamé en 2014 avec la société Excaf est donc reparti de plus belle avec l’extinction du signal analogique de Diourbel, région disposant du signal numérique le plus stable à l’époque», lit-on dans le document de presse qui ajoute que cette année correspond avec l’échéance fixée à tous les pays d’Afrique de l’ouest pour la finalisation du processus de basculement. Eugène Niox indique également que c’est une obligation fixée par l’Uit. Car l’espace libéré par les télévisions sera utilisé par les opérateurs de téléphonie.
