La Coalition des Organisations de la société civile engagée dans le Global Financing Facility au Sénégal (COSC-GFF) a marqué les esprits durant les travaux de la deuxième session ordinaire de l’année 2020 du Conseil économique social et environnemental. « Suite à votre brillante communication, lors de la cinquième séance d’audition sur le sous-thème ‘’Protection social, financement et gouvernance du secteur de la santé au Sénégal’’ dans le cadre des travaux de notre deuxième session ordinaire de l’année 2020, je tiens, au nom de Madame la présidente du CESE, à vous adresser nos plus vifs remerciements.Je voudrais vous réitérer toute la disponibilité de notre institution à perpétuer ce type de partenariat » , a écrit la Secrétaire général du CESE dans une correspondance adressée à la COSC-GFF.
La coalition a été invitée à partager quelques observations avec les honorables conseillers sur le thème «Protection sociale, financement et gouvernance du secteur de la santé au Sénégal ». A travers une communication riche en couleur et bien articulée, le représentant de la Coalition, Amadou Kanouté par ailleurs Directeur exécutif de CICODEV Afrique a partagé quelques constats/observations sur le financement et la gouvernance du secteur de la santé. Lesquels sont marqués par une faible priorisation du secteur de la santé avec un budget du ministère de la Santé qui représente 5,16% du budget global de l’État en 2020. Une efficience fort relative du secteur de la santé a aussi été listée tout comme un risque financier et un manque d’équité pour les citoyens-usagers. Toutes défaillances qui ont conduit le gouvernement à mettre en place la Couverture Maladie Universelle.
Le représentant de la COSC-GFF de poursuivre son déroulé devant un public acquis à sa cause pour évoquer le constat d’une faible synergie entre les familles d’acteurs dans le secteur de la Santé. Autant de manquements qui fondent sa conviction de la pertinence du financement GFF. Le Mécanisme de Financement Mondial en Soutien à Chaque Femme, Chaque Enfant (GFF Global Financing Facility) est un nouveau mécanisme de financement qui veut contribuer à mettre fin aux décès maternels et infantiles
évitables et à améliorer la qualité de vie et la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Les spécificités de ce nouveau mécanisme de financement de la sante (le GFF) sont en phase avec les principes et préoccupations des acteurs de la société civile dira Amadou Kanouté. «C’est pourquoi nous nous sommes organisés dès le départ en coalition pour nous engager à accompagner sa mise en place et l’effectivité de sa mise en œuvre dans notre pays », a-t-il déclaré.
Au vu des constats, observations et enseignements, la COSC-GFF a partagé avec le CESE plusieurs recommandations parmi lesquelles, l’identification et la promotion de Mécanismes endogènes de financement de la santé (MEFS) pour l’extension de la couverture du risque maladie à travers des stratégies d’enrôlement, particulièrement des cibles indigentes dans les mutuelles. Aussi, la nécessité de réguler les Partenariats Publics Privés (PPP) de même que la nécessité d’un financement consistant et prioritaire de la santé pour aller résolument vers au moins l’atteinte des 15% d’Abuja. La COSC-GFF recommande également l’annulation de la dette qui affaiblit nos capacités d’investissement dans les secteurs sociaux que sont la santé et l’éducation. Le développement de mécanismes effectifs de redevabilité et de reddition des comptes est aussi l’une des fortes recommandations faites par la COSC-GFF dont la participation à la session a été fortement magnifiée par les membres du Conseil économique, social et environnemental à travers une correspondance de remerciement.