Utilisation du numérique: le Sadef exige des préalables

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Dans un contexte marqué par la pandémie du Covid 19, les résultats de fin d’année étaient meilleurs que les précédents. C’est dans ce cadre que le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et la formation (Sadef) a tenu hier, à Dakar, une rencontre pour faire une analyse du système éducatif et de la qualité des résultats obtenus cette année.
A quelques jours de la rentrée scolaire, le syndicat des enseignants se retrouvent pour faire des propositions. Malgré les résultats des examens obtenus cette année, la Sadef met en garde l’Etat. Selon eux, pour que le système numérique soit opérationnel dans le système scolaire, il va falloir que l’Etat respecte certains préalables. «Quoi qu’on dise, le numérique aura sa place dans le système éducatif. Mais nous ne voudrons pas que l’Etat tombe dans la facilité en faisant en sorte que des enseignants ne soient en nombre insuffisant. Parce que le numérique ne pourra jamais remplacer les enseignants. C’est pourquoi nous mettons en garde l’Etat par rapport à cet aspect», déclare Mbaye SArr, secrétaire général du Sadef.
À l’en croire, si l’Etat veut l’introduire dans le système, il faudrait qu’il dote l’ensemble des établissements scolaires et préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire, d’électricité car toutes les conditions doivent être les mêmes. Ensuite, il doit modifier les curricula qui sont enseignés jusque là pour intégrer dans le dispositif de formation le numérique. Enfin, former les enseignants et les préparer à enseigner le numérique.
Pour que l’année scolaire puisse dérouler normalement, le Sadef propose de mettre à niveau les élèves des classes intermédiaires en mettant l’accent sur le timing. «Avec la pandémie, les écoles étaient fermées et les élèves des classes intermédiaires étaient restés à la maison jusqu’à nos jours sans faire cours car la reprise des cours était destinée aux élèves des classes d’examens. Ainsi, il y a un déficit énorme en matière de cours et de crédit horaire que ces élèves n’ont pas capitalisé. C’est pour cela nous recommandons à l’Etat, de procéder dés la rentrée à une remise à niveau en mettant l’accent sur le programme de l’année écoulée pour permettre aux élèves des classes intermédiaires d’être à niveau avant d’aborder celui de l’année scolaire 2020-2021. Donc les cours de cette rentrée pourront démarrer au mois de janvier après deux mois de rattrapage», soutient M. Sarr
Selon lui, le syndicat propose à l’Etat de prolonger l’année scolaire jusqu’au mois de juillet et faire les examens au mois d’août.
Adja M. BADJI

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