Le gouvernement a autorisé l’importation de sucre parce que, d’après le ministère du Commerce, la production de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) ne couvre en moyenne que 9 mois dans l’année. «Il s’y ajoute qu’en raison de la pandémie et de la fermeture des frontières, le gap de 2020 devenait beaucoup plus important que celui des années précédentes. Pour couvrir les besoins du marché, un quota global couvrant 3 mois de consommation a été attribué et réparti entre le Css et les importateurs sénégalais», souligne le ministère du Commerce dans un communiqué.
Notre source précise qu’à l’instar des autres produits alimentaires, l’importation du sucre est soumise à une déclaration d’importation de produits alimentaires (Dipa) qui «garantit la sécurité et la santé des consommateurs». «La délivrance et l’utilisation de ce document, obéissant à des règles strictes de contrôle et de transparence limitent tout usage frauduleux», souligne le ministère du Commerce qui précise qu’il a a finalisé le processus de dématérialisation de la Dipa
Samedi dernier, les travailleurs de la Css ont fait une marche pour exprimer leur inquiétude face à la difficulté d’écoulement de leurs stocks de sucre détenus dans leurs entrepôts. «Nous comprenons cette situation difficile que vit la Css, qui est l’un des plus grands employeurs du Sénégal avec 8000 personnes. L’Etat du Sénégal, conscient de l’impact positif de la Css dans l’économie nationale, a toujours mis en place un dispositif de soutien et d’accompagnement, notamment la taxe conjoncturelle à l’importation et la régulation du marché pendant la période de commercialisation du sucre local», indique encore notre source.