Eliasse BASSENE, président du mouvement OK Karim
Chers frères et soeurs du PDS, La récente sortie de Mahmout Saleh, en apparence anodine, sur le plateau de télévision de la TFM, faisant état ” d’un contact permanent ” entretenu par les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, a été diversement apprécie par la classe politique sénégalaise. Pour certains, cette révèlation bien Saleh du Mamouth du palais, est en réalité l’expression d’une volonté manifeste, d’emballer les militants du PDS, dans un projet mirage de reconstruction de la grande famille libérale.
Pour d’autres par contre, Macky Sall est désormais dans des dispositions pour respecter les termes de l’engagement auquel il avait volontairement souscrit auprès du président Wade, à l’occasion de l’inauguration de la grande mosquée mouride, Massalikul Jinane. Autrement dit, Macky Sall est prêt à rendre visite à Wade conformément à sa promesse. Pour ma part, le grand oral de Mahmout Saleh, n’abéit qu’à une seule et unique logique politique : isoler le PDS des autres formations politiques issues de l’opposition. Comment ? S’interrogeront sans doute certains parmi vous. Le modus opérandis est pourtant clair. En annonçant publiquement que ” Wade et Macky se parlent régulièrement ” , Mahmout Saleh laisse entendre explicitement qu’il existe des négociations secrètes entre le PDS et l’APR.
Par conséquent, les autres partis de l’opposition qui nourrissent le dessein inavoué de sceller une alliance politique stratégique avec le PDS, dans la perspective des prochaines joutes électorales, sont sommés de prendre leur distance avec le parti libéral. Parce que dans l’esprit du message de Saleh, le parti dirigé par le président Wade n’est pas digne de confiance.
Ainsi, pour lever définitivement tout équivoque et lacérer clairement le voile mystérieux qui entoure la relation que le président Wade entretient avec son successeur, le PDS doit, sans tarder, briser le silence en clarifiant officiellement sa position sur le sujet. A défaut, notre parti prendra le risque de conforter les écrits du célèbre ethnologue français, en l’occurrence Jean Minet: ” quand deux entités antagonistes cohabitent: elles se combattent souvent le jour, et se marient toujours la nuit”