La prise en charge des problématiques d’emploi pour les jeunes repose, à mon avis, sur les principes d’information, de formation, d’incubation et d’insertion. Les problématiques d’emploi étant transversales, il faut une parfaite coopération et une coordination de tous les secteurs et que les jeunes sentent qu’ils sont au cœur des préoccupations des pouvoirs publics.
Il faut démultiplier les programmes à haute intensité de main d’œuvre mais également développer des programmes structurant dans des secteurs à fort potentiel d’absorption de main d’œuvre comme l’agriculture avec le PRODAC. Il faut maintenant d’autres initiatives dans les secteurs de l’artisanat et des techniques de l’information et de la communication. Ces secteurs sont porteurs de croissance et peuvent constituer une première étape pour la réalisation de la vision du Président Macky Sall déclinée dans son programme Liggeeyal Euleuk notamment dans son volet industrialisation. Il faut également un dispositif de proximité pour rapprocher les jeunes de l’offre d’emploi.
Quand j’étais ministre de la jeunesse et de l’emploi, j’avais mis en place le projet Accueil-Emploi avec comme missions l’accueil, l’information et l’orientation ; 100 conseillers emploi avait été formés et déployés sur le territoire national avec pour objectif d’accompagner les jeunes en quête d’emploi. Il n’y a pas eu de suivi dans ce projet mais je suis heureux de constater que le Président Macky Sall a annoncé la mise en place d’une plateforme pole-emploi qui pourra jouer le même rôle et même aller plus loin dans la prise en charge des conditions des jeunes demandeurs d’emploi. Quand nous arriverons à produire ce que nous consommons, à amener nos artisans à capter une partie importante de la commande publique et des besoin d’équipement des ménages, à accompagner nos start-up dans la production de logiciels et d’équipement de communication mais aussi à développer les téléservices, on aura fait un grand pas vers la prise en charge des problématiques d’emploi.
Le Chef de l’Etat a bien cerné ces questions et l’espoir renaît. Au sein de la CNDT, dans le cadre de la territorialisation des politiques publiques, nous avons réfléchi sur ces questions et nous pourrons mettre à la disposition du gouvernement des projets spécifiques pour aider à juguler le chômage des jeunes. Il faut des réponses immédiates aux préoccupations de la jeunesse.