Le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) ambitionne de lier l’artisanat et l’industrie. Mieux, Mamadou Dione, son directeur général, veut créer un «cercle vertueux» entre les deux secteurs. Il veut hisser l’artisanat au rang d’industrie. Les participants à la Foire internationale des produits africains (Fipa) qui se déroule actuellement à Dakar réfléchissent sur la question de l’industrialisation du secteur artisanal. «Nous voulons réfléchir d’avantage sur comment faire en sorte que l’industrie porte l’artisanat. Parce que dans tous les pays du monde, il y a encore des artisans. Il y a également une démarche globale pour aller vers la production de masse, la production standardisé et la production mécanisée, à travers l’industrie», affirme le directeur général du Cosec, ajoutant qu’il y a, au Sénégal, un parc industriel qui permet à des opérateurs de transformer des produits locaux dans tous les domaines.
Et selon lui, l’option du gouvernement est d’aller vers les agropoles, pour promouvoir la transformation des produits agricoles. Toutefois, Mamadou Ndione souligne qu’il faut que les artisans locaux sachent que les plus grandes industries sont passées par l’artisanat. Et elles ont dû franchi, d’après lui, des étapes pour aller vers labellisation. Pour ce faire, dit-il, il faut une formation, le respect des normes Iso et la formalisation. «Il faut aller vers la labellisation. Si nous voulons toucher le 1,2 milliards de consommateurs africains et il va falloir aussi être offensif et rigoureux en matière de normes standards », conseille-t-il.
Malgré tout, le directeur général du Cosec affirme que le pays est en train de faire des bonds énormes en matière d’industrialisation. Car, à l’en croire, en 2012 il était à 1030 unités industrielles. Aujourd’hui, il a franchi la barre des 1900.