Covid-19 : les bonnes affaires du secteur de la santé

Eco-Finance

Le secteur de la santé respire à pleins poumons. Alors que des malades de la Covid-19 meurent par dizaine dans les structures sanitaires, paradoxalement, le secteur de la santé se porte à merveille du point de vue financier. En effet, les affaires marchent comme sur des roulettes pour les officines de pharmacies qui sont prises d’assaut par les Sénégalais adeptes de l’automédication. Certains médicaments sont même en rupture. D’ailleurs, des médecins alertent sur les dangers de l’automédication.

Les cliniques privées profitent également à fond de cette troisième vague. Les hospitalisations liées à la Covid-19 coûtent excessivement cher surtout pour les patients atteints d’une forme grave. En effet, selon le docteur Djiba Ramos de la clinique Cheikh Al Makhtoum à Keur Massar, cité par la Bbc pour les patients atteints des formes graves de la Covid-19, les structures de santé privées demandent des dépôts de caution avant de les prendre en charge. Ces fonds qui peuvent aller jusqu’à deux millions de francs Cfa, servent principalement à l’achat d’oxygène médical, car dit-elle pour les formes graves, certains patients peuvent avoir besoin de quatre à cinq bonbonnes d’oxygène par jour, pendant plusieurs jours. Pour une bonbonne d’oxygène, il faut compter cinquante-cinq mille francs Cfa, sans compter les médicaments et autres frais liés à l’hospitalisation.

Les prestataires des soins à domicile se frottent également les mains. En effet, les malades qui ne trouvent pas de lits dans les centres de traitement des épidémies (Cte) sont traités à domicile. Mais les plus nantis s’attachent les services d’infirmiers qui passent la nuit dans leur domicile.

Avec l’explosion des cas de coronavirus, les entreprises qui fabriquent de l’oxygène vont faire un très bon chiffre d’affaires et toute leur production sera vendue. L’Etat a en effet réquisitionné toute leur production pour la fournir aux malades. «Le problème c’est, est-ce que chiffre d’affaires sera traduit en trésorerie. Au cas contraire, les entreprises vont produire, vont payer des salaires et des impôts sur leurs chiffres d’affaires, mais risquent de se retrouver avec des dettes. Comme c’est le cas avec les écoles privées de formation», affirme Guy Silva Thiam.

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