La monnaie unique devrait être l’ultime étape de l’intégration économique et monétaire de la Cedeao. Dans une étude intitulé: Enjeux d’une monnaie unique Cedeao, Youssoupha Diagne suggère une série de quatre phases devant conduire à la réalisation de la communauté économique.
«Le séquençage retenu à cet effet est une programmation linéaire comprenant l’établissement d’une zone de libre-échange, d’une union douanière, d’un marché unique et enfin l’union économique et monétaire», dit-il.
Docteur en sciences de gestion et chef de la division des études et des politiques économiques au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Youssoupha Diagne ajoute: «Cette dernière phase correspond à l’étape ultime de l’intégration avec l’adoption d’une monnaie commune ainsi que la coordination ou l’harmonisation des politiques économiques. Elle vient compléter le processus et présuppose ainsi l’atteinte des trois autres étapes».
En d’autres termes, poursuit Youssoupha Diagne, la libéralisation du commerce intra-communautaire, la création d’une union douanière avec l’adoption d’un tarif extérieur commun, la mobilité de la main d’œuvre et du capital sont des préalables à l’union monétaire.
Selon lui, une bonne intégration économique devrait ainsi «à priori» favoriser une bonne coopération monétaire. Il soutient qu’une lecture simple consisterait à assimiler le processus d’intégration économique à un mouvement de levée progressive de barrières entre états engagés dans une initiative de zone économique.