L’accroissement de la vulnérabilité liée à la dette demeure un sujet de préoccupation et de nombreux pays devront procéder à un rééquilibrage budgétaire. Globalement, selon les prévisions, la dette publique diminuera légèrement en 2021 pour s’établir à 56,6 % du PIB mais restera élevée par rapport au niveau antérieur à la pandémie (50,4 % du PIB). La moitié des pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne connaissent une situation de surendettement ou présentent un risque élevé de surendettement. Davantage de pays pourraient rencontrer des difficultés à l’avenir puisque les paiements au titre du service de la dette absorbent une part grandissante des ressources de l’État.
Dans ce contexte, M. Selassie a mis en avant plusieurs priorités de l’action publique. « L’environnement difficile pour les autorités avant la crise est devenu encore plus contraignant du fait de la crise. Les dirigeants sont confrontés à trois enjeux budgétaires majeurs : 1) répondre aux besoins urgents de dépenses de développement de la région ;
2) maîtriser la dette publique ;
3) augmenter les recettes fiscales dans un contexte où des mesures supplémentaires sont en général peu appréciées. Atteindre ces objectifs n’a jamais été chose aisée et implique de trouver un compromis subtil.
Pour la plupart des pays, la hiérarchisation des dépenses, l’accroissement des recettes, le renforcement de la crédibilité et l’amélioration du climat des affaires figurent parmi les priorités urgentes de l’action publique.
« La récente allocation de DTS a augmenté les réserves de la région, ce qui a en partie allégé le fardeau des autorités tandis qu’elles pilotent la reprise économique de leur pays. Le transfert de DTS des pays ayant une position extérieure solide vers ceux dont les paramètres économiques fondamentaux sont plus fragiles pourrait contribuer à renforcer la résilience de la région.