Le projet Investir dans la santé de la mère, de l’enfant, et de l’adolescent (ISMEA) a été approuvé, il y a un peu plus de deux ans, par la Banque mondiale le 26 septembre 2019 pour une montant de 130 millions de dollars, incluant un financement de 10 millions de dollars provenant du Mécanisme de Financement Mondial (GFF).
ISMEA a pour objectif d’améliorer l’utilisation des services essentiels de santé de la mère et de l’enfant répondant aux normes de qualité dans six (6) régions prioritaires que sont Kédougou, Kolda, Kaffrine, Tambacounda, Sédhiou, et Ziguinchor. A terme, les résultats vont contribuer significativement à l’atteinte des objectifs de la couverture sanitaire universelle et à la réduction de la mortalité maternelle, infanto-juvénile, selon Nathan Bélété, directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal.
«Comme vous le savez, le Sénégal a enregistré une baisse progressive des indicateurs de la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant au cours des dix dernières années, comme en attestent les résultats des dernières enquêtes démographiques de santé », poursuit-il.
En effet, d’après lui, la mortalité maternelle a connu une baisse de 392 à 236 pour cent mille naissances vivantes ; la mortalité infanto-juvénile de 65 à 37 pour mille. «Si le niveau est encore élevé car la mort d’une seule femme qui accouche ou d’un seul enfant est toujours difficile, ces résultats positifs sont obtenus grâce à la volonté politique, l’engagement de l’Etat avec le concours de toutes les parties prenantes », indique-t-il.
Selon lui, pour tendre vers zéro dans la mortalité maternelle et infanto-juvénile, il convient de souligner que beaucoup d’efforts restent à faire et c’est tout le sens du projet ISMEA qui met l’accent sur trois points essentiels qui sont :
-l’accessibilité, et la disponibilité des services de santé de la reproduction et de survie de l’enfant,
-l’amélioration de la qualité de l’offre des services avec, entre autres, le recrutement et le déploiement de près d’un millier de ressources humaines qualifiées et le renforcement des équipements des structures sanitaires, et
-la promotion de l’utilisation des services de santé en appuyant l’accessibilité financière des personnes vulnérables à travers le programme de la couverture maladie universelle.