Alors que les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur les marchés de l’énergie se font encore sentir, l’agence international de l’énergie (Aie) dans son dernier rapport sur le marché du pétrole examine les impacts potentiels sur l’offre et la demande de pétrole dans le monde.
Le rapport révise à la baisse les prévisions de la demande mondiale de pétrole cette année de près d’un million de barils par jour, car la flambée des prix des matières premières et les sanctions internationales risquent de freiner la croissance économique mondiale.
Dans le même temps, les marchés mondiaux pourraient se voir refuser 2,5 millions de barils de pétrole russe par jour à partir d’avril alors que les sanctions s’imposent et que les acheteurs évitent les approvisionnements russes. Selon les estimations de l’Aie, 500 000 barils de pétrole supplémentaires par jour de production nationale pourraient également être bloqués.
La décision des pays membres de l’AIE de libérer initialement près de 63 millions de barils de leurs stocks d’urgence fournira un tampon bienvenu pour les marchés, et ces pays sont prêts à libérer davantage de pétrole des réserves stratégiques si nécessaire. Mais, selon l’agence, les stocks d’urgence ne sont pas conçus comme un outil pour résoudre les problèmes d’approvisionnement à plus long terme.