Pour la deuxième fois, le Sénégal a refusé de voter contre la Russie. Hier, encore, le Sénégal s’est abstenu lors du vote à l’Assemblée générale des Nations Unies pour la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme. Ce vote sous l’impulsion des Américains vise à sanctionner la Russie à cause des atteintes «flagrantes et systématiques » des droits humains et du droit international dans l’invasion de l’Ukraine.
Le 2 mars dernier, le Sénégal s’était également abstenu à l’Onu de voter en faveur de la résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Alors que le ministère des Affaires Etrangères avait fortement tancé l’ambassadeur de l’Ukraine à Dakar qui avait lancé un appel pour que des Sénégalais aillent combattre dans son pays.
Tout dernièrement Macky s’est entretenu au téléphone avec Poutine et ne l’as pas fait avec le président ukrainien.
Rustam Minnikhanov, le président de la République du Tatarstan, membre de la fédération de Russie, a été reçu par le Chef de l’État Macky Sall. «Cette visite programmée de longue date s’inscrit dans cette transition du Tatarstan de se rapprocher du monde musulman par le commerce, l’investissement et le dialogue des cultures et des civilisations », avait expliqué le palais pour justifier cette visite.
Dans sa dernière question économique hebdomadaire, le député Mamadou Lamine Diallo se demandait si Macky Sall cherche-t-il à copier le modèle de Poutine dans la gestion du gaz naturel.
«A notre grande surprise, Macky Sall a reçu en visite de travail le Président d’une république de Russie, le Tartastan. Ce n’est pas une chose habituelle dans les annales diplomatiques. Cela s’est fait avec l’aval de Poutine pour sûr. Nous sommes en pleine guerre d’Ukraine dont les conséquences sont dures pour le Sénégal avec les hausses de prix du pétrole et du blé notamment. En quoi cette visite arrange le Sénégal ? Est-ce parce que les États Unis sont opposés à un troisième mandat de Macky Sall que ce dernier veut se tourner vers Poutine pour son soutien ?
Ou bien est-ce qu’il veut apprendre de Poutine, comment on met en place une stratégie à la Medvedev, c’est à dire mettre quelqu’un à la présidence pour cinq ans, par exemple, le double bouton Boun Dionne ou un clone comme Amadou Ba ou Antoine Diome, et reprendre la place après les cinq ans.
Ce qui est sûr, cette visite du maître du Tartastan, un affidé de Poutine, est aussi une affaire de gros sous, pour une Russie confrontée à des sanctions financières et au blocage de ses comptes. La Zone Franc est un endroit idéal pour chercher à contourner ces sanctions. Les prédateurs de BBY, dont certains décorés, le 4 avril sont à l’affût», disait-il.
