Par Pape Mody SOW
Il est hors de propos de jouer contre le pouvoir pour lequel nous avons tout sacrifié: nos intelligences, nos expertises, notre temps et dès fois nos familles.
Armés de cette claire conscience, et en dépit des erreurs et errements dans la gestion d’un leadership éclaté au sein de Benno Book Yakaar et plus largement de la mouvance présidentielle, tous les partisans géniteurs ou compagnons du pouvoir de la seconde alternance démocratique sont appelés à resserrer les rangs pour ne pas jeter notre bébé avec l’eau sale du bain.
Des frustrations conjuguées au manque de générosité de certains hiérarques du régime nous ont coûté très cher, en termes de départs et/ou de gel d’activités, voire de transferts sans grande conviction de suffrages vers d’incertains horizons.
Les commissaires qui se sont rendus dans différentes localités du pays pour entendre réconcilier et mobiliser les cadres et les bases de la mouvance présidentielle, ont fait des rapports exhaustifs et sans complaisance sur la situation et l’ampleur des problèmes politiques qui se sont manifestés sous formes de vraies ou fausses alertes.
Sur les questions économiques et sociales ainsi qu’à propos de nos réalisations, le coefficient de satisfaction est au-dessus de la moyenne.
C’est l’équité politique dans nos rangs qui semble gripper la puissante machine électorale que nous constituons.
Après la campagne de collecte des parrainages, le dépôt des dossiers de candidatures, le suspens est long sur la suite donnée entrainant partout un climat de stress. La préoccupante attente a produit un effet de parallaxe, voire une sorte de paralysie chez la plupart des leaders, face à la toise de l’opposition qui semble plus libérée voire audacieuse dans ses sorties.
Il faut que nous comprenions et l’expliquions clairement à nos partis et mouvements que tout choix pour le président Macky Sall va s’avérer difficile, car l’assiette à servir est si étroite. Cela ne peut même pas couvrir les attentes de l’apr. A fortiori ces nombreux alliés!
Nous avons besoin en dehors d’une lettre circulaire du président, d’entendre son appel de vive voix à l’union autour du pouvoir de l’émergence, au cours d’un méga meeting de mobilisation. Cela ne peut plus tarder. C’est non seulement une forte demande mais également une urgence pour galvaniser les troupes pour emprunter l’expression aux chefs militaires.
Journaliste consultant
Président d’honneur du Pep