Les collectivités territoriales préfèrent le social au détriment de l’investissement productif. La preuve par les sommes décaissées durant les fêtes pour aider des nécessiteux. «Une bonne partie des Collectivités territoriales (administrées par l’Opposition et la Majorité) est le théâtre de pratiques anciennes de distribution d’argent sous prétexte d’aide à la Tabaski, ressemblant à la gestion d’une clientèle politique», affirme Birahime Seck, le coordonnateur du Forum civil.
Néanmoins, certains élus font des efforts pour lutter contre le chômage des jeunes dans leur localité. C’est le cas par exemple avec le maire de Niandane et de Diass.
Cependant, d’après Guy Silva Thiam, ex conseiller municipal à la ville de Pikine, les sommes décaissées pour les fêtes ne sont pas importantes au regard du budget. «Elles ne représentent pas plus de 10% du budget», dit-il.
En outre, selon lui, les lignes budgétaires qui peuvent être utilisées pour l’investissement ne sont pas consistantes. Les fonds de concours destinés aux investissements ne sont pas consistants. En plus, l’essentiel des budgets des collectivités territoriales sont engloutis dans les salaires du personnel qui est pléthorique à cause du redéploiement des agents des recettes des communes des villes au niveau des collectivités territoriales. «Les mairies doivent faire face à des charges importantes comme les salaires du personnel. Etant donné qu’elles ne peuvent pas faire de l’investissement, elles font du social pour aider les administrés», explique Guy Silva Thiam.