Qui l’eu cru. Le Ghana de l’or et du pétrole, à genoux devant le Fmi ; selon l’économiste Mamadou Lamine Diallo. Ce dernier rappelle qu’il n’y a pas si longtemps le Président Nana Akufo-Addo faisait la fierté des panafricanistes émotifs lorsqu’il a prononcé son discours devant Macron. Aujourd’hui, il cherche 3 milliards de dollars auprès du Fmi qui conditionne cet prêt à des réformes économiques ardies.
«Le Ghana exporte de l’or brut, du cacao et du pétrole, emprunte en dollar et gère sa monnaie le cedi, indexé sur le dollar. Face à l’inflation importée post covid et guerre d’Ukraine, il doit utiliser la moitié de ses recettes pour rembourser son service de la dette», dit-il.
C’est la faillite, d’après lui. «Trois raisons expliquent ceci: l’absence d’industrialisation pour transformer les ressources naturelles, la corruption. Une autorité du Ghana a été filée en train de demander 200 000 dollars pour faciliter l’orpaillage à des chinois. Et enfin les éléphants blancs, les projets coûteux non rentables».
Voilà ce qu’il faut éviter pour le Sénégal dans l’exploitation des ressources naturelles. Le Sénégal n’est pas à l’abri, même s’il bénéfice de la centralisation des réserves de l’Uemoa et de l’apport de la Diaspora. Selon lui, si les recettes internes de Moustapha Ba ne suivent pas, comme chez Addo, Macky Sall sera à genoux devant le FMI. Amadou l’élève sera heureux de suivre les leçons du maître.