Projet d’Accélération de l’Economie Numérique (PAEN) : la Banque mondiale octroie 91 milliards F Cfa au Sénégal

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Mamadou Moustapha Ba, le ministre des Finances et du Budget, et la directrice des Opérations de la Banque mondiale ont signé, ce jeudi, un accord de financement destiné à la mise en œuvre du Projet d’Accélération de l’Economie Numérique (PAEN), pour un montant de 91 milliards F Cfa. «Ce projet, qui opérationnalise l’Axe 1 du Plan Sénégal émergent (PSE), ‘’Transformation structurelle de l’économie et croissance’’ vise à étendre l’accès à une connectivité à haut débit abordable et résiliente aux changements climatiques et à améliorer l’adoption des services gouvernementaux en ligne et des dossiers médicaux électroniques », souligne le ministre.

Il est donc d’une importance capitale, car à fort impact économique et social, et comprend l’amélioration d’un environnement juridique, réglementaire et institutionnel favorable à l’économie numérique et respectueux du climat; le développement d’une infrastructure haut débit résiliente en mettant l’accent sur la dorsale nationale en fibre optique et sur la connectivité du dernier kilomètre dans les zones de la Casamance et du Bassin arachidier et le soutien à la transformation numérique du secteur public en renforçant les bases techniques et les services de l’administration en ligne et l’adoption du numérique par une amélioration de l’alphabétisation et des compétences numériques, en particulier chez les femmes et les jeunes. Mais aussi l’accroissement de l’accès aux informations de santé pour améliorer la prestation des services de santé. D’après le ministre, tenant compte de l’opportunité du potentiel démographique avec la jeunesse de la population sénégalaise, ce projet aura donc un impact important sur la croissance économique.

Keiko Miwa affirme qu’au Sénégal, l’adoption des technologies numériques génère des bénéfices importants. En effet, dans les zones où l’internet mobile est disponible, le niveau de consommation des ménages augmente de 14 %, et l’extrême pauvreté diminue de 10 %. «Par ailleurs, davantage d’emplois mieux payés sont ainsi créés. Pour maximiser ces impacts, nous devons aussi nous assurer que les populations visées ont les compétences nécessaires pour bénéficier des dividendes numériques. En effet, comme le montre le Rapport sur le développement dans le monde 2021 de la Banque mondiale sur l’ensemble des personnes au Sénégal qui n’utilisent pas le haut-débit, 64% ne l’utilisent pas en raison d’absence de compétence numérique. Enfin, il est essentiel de tirer parti des technologies numériques au profit de la population dans des secteurs critiques, tels que la santé, où les solutions numériques, notamment les dossiers médicaux électroniques, la télémédecine, la gestion des vaccinations et autres applications peuvent avoir un impact tangible », dit-elle.

 

 

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