Une monnaie plus faible entraîne une hausse de l’inflation, un accroissement de la dette et un affaiblissement de la balance commerciale à court terme Les pays d’Afrique subsaharienne, en particulier ceux ayant un régime de change flexible ou intermédiaire, affichent une forte répercussion du taux de change sur l’inflation, selon une étude du Fmi.
Pour la région dans son ensemble, une hausse d’un point de pourcentage du taux de dépréciation face au dollar entraîne en moyenne une hausse de l’inflation de 0,22 point de pourcentage au cours de la première année, plus forte que dans les pays émergents d’Asie (0,15) et d’Amérique latine (0,18).
Cette répercussion est de 0,28 pour les pays de la région ayant un régime de change flexible ou intermédiaire, soit quatre fois plus forte que pour les pays dont le régime est fixe, où les échanges sont essentiellement facturés dans la devise de rattachement.
Le rapport souligne que dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), par exemple, environ 72 % des échanges sont facturés en euro, si bien que les prix à l’importation et à la consommation sont moins sensibles aux variations du dollar.