«Sacrée classe politicienne sénégalaise, elle a instauré le parrainage pour soi-disant limiter le nombre de candidats à la présidentielle. En 2019, 27 ont déposé leur dossier de candidature et 5 ont passé le filtre du parrainage. Dionne2024 avait vu juste. Pour 2024, 266 ont retiré le dossier de parrainage et environ 50 seront aux filtres du parrainage. Les députés ont confirmé l’option du parrainage dans leur écrasante majorité et apporté une innovation dans le code électoral, après avoir rejeté la recommandation de la CEDEAO de permettre à un électeur de parrainer deux candidats. Il s’agit d’un prevote pour la CEDEAO à l’évidence. Cela n’a pas choqué BBY.
L’innovation est le tirage au sort pour arrêter l’ordre de passage du contrôle des parrainages des électeurs. Confier ce mécanisme au sort établit une rupture d’égalité entre les candidats. Les chances de passer le test de parrainage entre le premier et le dernier choisis par le sort ne sont pas les mêmes. En termes de probabilité, on passe de un à Zéro pour faire simple. Il y a quelque chose d’injuste.
Les Sénégalais approuvent le parrainage parce qu’ils sont agacés par le nombre de candidats et pensent qu’on manque de respect aux institutions et en particulier la plus importante, le Président de la République. Ils n’ont pas tort. Moi Président, je réconcilie les Sénégalais et leurs institutions. Il nous faut moderniser l’espace politique ainsi que les partis politiques pour pouvoir avancer dans le financement public », écrit Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.