Les limites des banques universelles

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L’environnement bancaire sénégalais est dominé exclusivement par les banques universelles qui offrent une large gamme de services financiers qui vont de la banque de détail à la banque d’investissement, en passant par la gestion de patrimoine. Dans l’édition 23 de la revue du ministère des Finances et du Budget, Echos Finances, Thierno Seydou Nourou Sy, ancien directeur général de la Bnde explique les avantages et les inconvénients de ce modèle bancaire. Les inconvénients sont liés à la complexité de gestion des risques. Thierno Seydou Nourou Sy affirme qu’en offrant une gamme complète de services financiers, les banques généralistes sont confrontées à une complexité accrue en matière de gestion des risques. En effet, d’après lui, elles doivent gérer une diversité de risques tels que les risques de crédit, de marché, opérationnels et de liquidité, dans différentes parties de leurs activités. «Il y a également les exigences de capital élevées. En raison de la diversification de leurs activités, les banques universelles peuvent être soumises à des exigences de capital plus élevées pour répondre aux normes de réglementation. Cela peut affecter leur rentabilité et leur capacité à distribuer des dividendes», dit-il.

A cela, il faut ajouter la conformité réglementaire plus exigeante. «Les réglementations bancaires sont devenues de plus en plus strictes, ce qui signifie que les banques universelles doivent investir davantage dans la conformité réglementaire et les rapports. Cela peut entraîner des coûts supplémentaires et des exigences de conformité complexes», souligne l’ancien directeur général de la Bnde qui souligne également l’exposition des banques aux chocs économiques. Il indique que les banques universelles sont souvent plus exposées aux fluctuations économiques en raison de leur diversification.

Thierno Seydou Nourou Sy explique que lorsque certaines parties de leurs activités sont touchées par des crises économiques, cela peut avoir un impact sur l’ensemble de la banque. A cela il faut ajouter la difficulté des banques à se concentrer sur des besoins spécifiques. D’après lui, en proposant une gamme étendue de services, les banques universelles peuvent avoir du mal à se concentrer sur des besoins spécifiques de certains segments de clients ou de régions.

L’autre inconvénients et pas des moindres, ce sont les coûts de gestion élevés. «La gestion d’une gamme diversifiée de services nécessite des coûts de gestion plus élevés, y compris la formation du personnel, la technologie, la conformité et les frais administratifs», dit-il. L’ancien directeur général de la Bnde affirme également que les activités de banque d’investissement au sein des banques universelles peuvent les exposer à des marchés financiers volatiles, ce qui peut entraîner des fluctuations importantes des revenus. Néanmoins, l’ancien directeur général de la Bnde précise que ce modèle comporte des avantages en matière de diversification et de capacité à répondre à une gamme variée de besoins clients.

 

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