Coincé par les Sénégalais, la Cedeao et la communauté internationale qui n’entendent pas cautionner son report de l’élection présidentielle, Macky Sall cherche une porte de sortie honorable. Son pouvoir vacille. Le pays est devenu ingouvernable. La manifestation de vendredi dernier contre son «coup d’Etat constitutionnel » a dégénéré, faisant trois morts et de nombreux blessés. Demain, l’opposition va descendre encore dans la rue à 15 heures. Une manifestation qui risque encore de faire des dégâts matériels et humains.
Acculé, il appelle à un dialogue et s’engage à amnistier son principal opposant Ousmane Sonko et les prisonniers politiques dont certains font l’objet de graves accusations comme par exemple «complot contre la sûreté de l’Etat ou relation avec une entreprise terroriste, etc, ».
Alors qu’il s’est toujours refusé à les faire libérer. En plus, ces personnes accusées n’ont jamais été jugées et donc ne peuvent pas bénéficier d’une amnistie qui doit intervenir après un jugement définitif. Mais Macky Sall est pressé de «dialoguer » avec l’opposition pour se tirer d’affaire et certainement assurer ses arrières et ceux de ses proches.
