Touché mais pas coulé, Keur Massar a survécu aux fortes pluies qui se sont abattues sur la localité en septembre 2023 et qui ont provoqué de graves inondations. Neuf mois plus tard, l’inquiétude n’a pas quitté les habitants qui appréhendent l’arrivée des prochaines averses.
Pour résoudre définitivement le problème des inondations, le président Macky Sall, en visite à Keur Massar, avait annoncé des investissements à hauteur de 15 milliards de FCfa. Des investissements matérialisés par d’importants ouvrages sur le point d’être achevés. Mais à l’approche de l’hivernage, Keur Massar vit sous la hantise des premières pluies. Les populations ne se sont pas encore remises des pluies diluviennes qui se sont abattues sur elles.
Touchée de plein fouet, la commune de Keur Massar a frôlé l’apocalypse. Des quartiers submergés, des maisons englouties sous les eaux ont plongé des milliers de personnes dans le plus grand désarroi. Les images des habitations noyées dans les eaux ont fait le tour du pays. Neuf mois après le déluge, les stigmates demeurent dans une vingtaine de quartiers. C’est le cas de l’Unité 3 des Parcelles Assainies, épicentre des trombes d’eaux.
Les quartiers enlaidis par les flaques d’eaux stagnantes et les herbes sauvages sont à la merci des reptiles. Serpents et varans ajoutent à la psychose des habitants. Les rues et ruelles sont prises d’assaut par des centaines de bœufs. Avec leurs longues cornes acérées, ils errent dans un espace que l’eau a transformé en paradis pour eux. Contrairement aux hommes, ils se délectent de l’eau et des herbes. Mais, la cohabitation avec les hommes est loin d’être sans heurt.
Les conflits entre quartiers et voisins, avec en toile de fond l’évacuation des eaux stagnantes, sont monnaie courante. Depuis 2000, l’Unité 6 dispose d’un bassin où les quartiers des alentours comme Cité Amina, El Hadji Pathé, Unité 25, Unité 26, Unité 27, Enda… déversent leurs eaux. Ce bassin n’est plus en mesure de recevoir autant d’eaux. Sénégal-hivernage
Viviane Ephigénie Ndiaye (Vico)