Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a lancé un appel pressant pour accélérer la mise en place de l’Eco, la future monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Lors d’un discours prononcé vendredi dernier à l’occasion d’un partenariat stratégique avec le Ghana, il a exprimé le souhait de voir cette monnaie commune circuler au plus tard en 2026.
Cette déclaration intervient alors que la CEDEAO avait initialement fixé l’année 2027 comme échéance pour l’adoption effective de l’Eco. Cependant, les récentes évolutions économiques et politiques au sein de la région, notamment le redressement du Nigeria, première économie de la zone, ont relancé le débat sur l’accélération de ce projet.
La Côte d’Ivoire, qui souhaite se conformer aux critères de convergence dès 2025, se positionne comme un fer de lance de cette dynamique. Toutefois, la réalisation de cet objectif ambitieux reste conditionnée à une harmonisation des positions de tous les États membres, notamment en ce qui concerne les critères de convergence et les réformes économiques à mettre en œuvre.
En effet, si le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont prêts à franchir le pas, d’autres pays de la CEDEAO, comme la Gambie, le Libéria sont confrontés à des défis économiques et institutionnels plus importants. La récente sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO ajoute une couche de complexité supplémentaire à ce dossier.
Source : Agence Ecofin