Ouverture de la 15ème édition de la Biennale de l’Art africain contemporain à Dakar

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Le Président Bassirou Diomaye Faye a présidé aujourd’hui la cérémonie d’ouverture de la 15ème édition de la Biennale de l’Art africain contemporain à Dakar, un événement majeur de promotion de la culture en général et du marché de l’art en particulier. Le thème de cette édition, « The wake, l’éveil, le sillage, xàll wi », incarne un appel à la réflexion sur les enjeux contemporains, notamment environnementaux et sociaux.

Dans son discours, le Chef de l’État a exprimé sa satisfaction de retrouver la communauté culturelle et a souligné l’importance de cet événement qui se déroulera jusqu’au 7 décembre 2024. « La culture reflète nos identités et les nourrit en retour. Partout où nous allons, nous portons à nos semelles et laissons traîner dans notre sillage, la poussière de notre terre d’origine et de ses cultures. C’est bien la culture qui donne un liant à notre trajectoire individuelle et collective, menacée d’éparpillement en raison des agressions multiformes de la vie moderne. La culture, dans sa diversité, est le terreau fertile à notre commun vouloir de vie collective.

L’émotion qui nous saisit devant l’œuvre d’art peut modifier durablement notre vision du monde et orienter nos actions. L’artiste a ceci de commun avec l’homme politique et l’homme d’État qu’il est sensible à la destinée de sa communauté. Il anticipe les mutations sociales et est aussi visionnaire. Son rôle pour mobiliser les énergies, celles de la jeunesse notamment, s’avère donc important.

L’Art facilite la compréhension du monde, le rend moins angoissant et aide à défricher la place que l’homme doit y occuper, en symbiose avec tous les autres êtres, composantes à part entière du vivant. Une telle posture indique que l’esthétique et l’éthique s’alignent sur les mêmes références.

Je serai donc attentif, dans la mise en œuvre de notre politique culturelle, à l’identification, la préservation et la valorisation de notre patrimoine. Le patrimoine culturel nourrit nos imaginaires et assure, par sa transmission aux générations futures, la survivance de nos cultures. A cet égard, j’accorde un intérêt tout particulier aux volets suivants :

– L’économie de la culture, pour soutenir toutes les filières et favoriser l’essor d’entreprises et d’industries culturelles et créatives vecteurs d’emplois pour les jeunes et les femmes, en particulier. Le secteur renferme en effet un fort potentiel en création d’emplois et de richesses qu’il importe de mieux connaître, d’organiser et d’exploiter par un accès facilité aux données culturelles, l’accompagnement des créateurs par la professionnalisation et le financement, entre autres.

– Le numérique, devenu incontournable, pour valoriser, sur les différentes plateformes, les créations de nos artistes et offrir davantage d’opportunités d’emplois aux jeunes. Le numérique occupe une place de plus en plus importante dans l’économie de la culture. Le rapport de 2018 sur la Convention 2005 de l’UNESCO intitulé « Repenser les politiques culturelles : la créativité au cœur du développement » précise que les technologies numériques ont transformé la chaîne de valeur culturelle si bien que l’économie culturelle est de plus en plus numérique. Le numérique offre une opportunité à saisir dans la valorisation de notre riche patrimoine immatériel. Le secteur culturel national devra davantage saisir et exploiter les potentialités considérables offertes par le numérique.

-Le renforcement de la décentralisation culturelle, par un soutien plus affirmé à l’administration culturelle locale et aux événements se tenant sur l’ensemble du territoire national. Je tiens, à ce propos, dans un souci d’équité territoriale, à ce que l’offre culturelle bénéficie à tous nos compatriotes et que, parallèlement, le besoin d’expression culturelle ainsi que de valorisation du patrimoine des communautés soit comblé. Il en va de notre cohésion nationale », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

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