«Les monnaies ont ce qu’on appelle un taux de couverture. C’est à dire : vous émettez une monnaie, vous devez la garantir par des devises et avec votre stock d’or…
Techniquement vous devez la garantir à 20%. Cela signifie que lorsque vous avez un billet de 1000 Frs Cfa à tout moment la banque centrale devrait, en devise ou en or, vous remettre 20% de 1000 frs c’est à dire 200 frs. Notre couverture est à plus de 100%. Nous couvrons notre monnaie à plus de 100%. Au plan mondial, tout le monde couvre à 20%. Il y a même des monnaies qui n’arrivent pas à cela. Dans notre réserve, on n’a pas parlé du stock d’or que nous avons à la Bceao. On a plus de 100 tonnes d’or. On a une monnaie solide. Il ne s’agit pas de fonctionner dans la pensée unique théoriser et rejeter. On peut changer son nom pour l’appeler comme on veut. C’est une monnaie solide et valable. Il faut la réformer. Il ne faut plus que nos devises restent dans un compte d’opération en France. Il faut qu’on prenne 100% de nos devises. Il ne faut plus aussi que nous ayons cette garantie de la France. Elle ne fonctionne pas, c’est nous qui nous garantissons nous-mêmes. Notre monnaie est prise partout. On nous la prend en France, aux Usa… Et ensuite une fois que c’est fait, il ne faut pas que la banque centrale passe son temps à tésoriser les devises. On stocke et stocke… pour aller où ?
De ce point de vue, Wade avait raison pour dire qu’il fallait déstocker une partie de cet argent et le prêter aux différents pays.
Walf Quotidien
