Dialogue politique: l’opposition divisée

Politique

Aly Ngouille, le ministre de l’Intérieur, va dialoguer demain avec l’opposition «molle» qui a décidé de prendre part au dialogue sans aucune condition. Car l’opposition la plus significative pose des conditions que le pouvoir n’est pas prêt de satisfaire.

Le président de la République a réussi son coup. Macky Sall, chef de l’Apr et de la coalition Benno Bokk Yakaar, a réussi le pari de diviser l’opposition qui s’est scindée en deux groupes.

D’un côté, il y a l’opposition «molle» qui a décidé de prendre part au dialogue sans aucune condition, ni préalable. Cette opposition regroupe principalement les députés Abdoulaye Baldé de l’Ucs, Modou Diagne Fada, Diopsy.

Cette opposition regroupe également  des petits partis  qui ne sont pas représentées à l’Assemblée nationale comme c’est d’anciens libéraux à l’instar de Ousmane Ngom, Serigne Mbacké Ndiaye, etc, qui cherchent depuis 2012 à se rapprocher du président de la République sans succès.  Cette rencontre du 21 novembre est une occasion rêvée pour tous ceux qui veulent se rapprocher du chef de l’Etat.

En face, il y a l’opposition radicale. Elle regroupe principalement la coalition Manko Taxawu Sénégal, la coalition gagnante wattu Sénégal, Pastef du député Ousmane Sonko et l’Act de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

Elle exige des préalables avant de s’asseoir autour d’une table avec le pouvoir.  «La coalition Mankoo Taxawu Senegaal réitère sa position de ne pas participer à la rencontre initiée par le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, sans la libération inconditionnelle du député-maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall», affirment Malick Gakou du Grand Parti et le député Déthié Fall de Rewmi.

Cette exigence d’élections libres est également partagée par Abdoul Mbaye. Wade et ses partisans estiment qu’il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter sur les questions essentielles «sans au préalable ré-instaurer le consensus de toute la classe politique sur le processus démocratique, procéder à audit indépendant du fichier électoral sous supervision de l’Union Africaine, des Etats Unis et de l’Union européenne», etc.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *