Le monde est à l’ère du numérique, mais le Sénégal est encore à la traîne. Selon Louise Cord, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, notre pays n’est que 132ème parmi les 150 pays de l’indice de connectivité mobile de 2017 de GSMA, et 142ème sur 176 pays dans l’indice mondial de développement des TIC d’UIT.
Et surtout la pénétration du haut débit mobile au Sénégal est faible avec des prix élevés, dit-elle. “On observe également des fractures numériques importantes, tel qu’entre rural et urbain, entre Dakar et les villes d’ordre secondaire, et même entre les quartiers d’une même ville”, souligne Louise Cord.
Elle s’exprimait lors d’un atelier de prospective sur «L’économie numérique pour une croissance inclusive au Sénégal», organisé par le Groupe de la Banque mondiale en collaboration avec le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et en partenariat avec le Ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Ecosystème numérique.
Mais d’après elle, les objectifs stratégiques à l’horizon 2025 pour le Sénégal sont ambitieux. Il s’agit de la contribution au PIB (en valeur) : 10 %, de l’augmentation induite sur le PIB direct : 300 milliards FCFA, l’investissement direct étranger drainé : 50 milliards FCFA, la création d’emplois Directs: 54.000 et d’emplois indirects: 162.000 et un taux de bancarisation électronique : 50%.
D’une valeur de 11,5 milliards de dollars à l’échelle mondiale, l’économie numérique constituera bientôt 25% du PIB mondial et est en train de transformer presque toutes les industries. D’ici 2020, l’utilisation accrue des technologies numériques pourrait ajouter un autre 1,4 milliard de dollars à la production économique mondiale totale, selon elle.