Alors que tous les partis cherchent à renforcer leur unité en vue de la prochaine présidentielle, l’Apr s’enlise. Le parti vit une crise existentielle avec des crises à son plus haut sommet.
A dix mois de l’élection présidentielle, dont le premier tour est fixé au 24 février 2019, il sera très difficile au président de la République, Macky Sall, candidat à sa propre succession, de compter sur ses troupes pour triompher et obtenir un hypothétique second mandat. Et pour cause, l’Apr, son appareil politique, est grisé.
C’est la greffe des transhumants qui peine à prendre. Le chef de l’Apr ne manque jamais une occasion d’appeler, de faire l’éloge de la transhumance. Ses appels incessants ne sont pas tombés dans les oreilles d’un sourd puisque les transhumants, d’anciens caciques libéraux pour la plupart, se bousculent aux portes du parti. Ousmane Ngom, Bamba Ndiaye, Serigne Mbacké Ndiaye, Jules Ndéné Ndiaye, Sada Ndiaye, Awa Ndiaye, Innocence Ntap Ndiaye, Safietou Ndiaye, etc, tous d’anciens ministres libéraux cherchent par tous les moyens à intégrer l’Apr.
Mais pour de nombreux militants et responsables apéristes, ces derniers ne sont pas les bienvenus. D’ailleurs la démission du député Moustapha Cissé Lo des instances du parti ne serait étrangère à la transhumance de Sada Ndiaye et surtout à la nomination de l’ancien Premier ministre de Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye, au poste de PCA de la compagnie nationale Sénégal Air S.A.