Le Président Mbeki de l’Afrique du Sud a établi avec un groupe de travail soutenu par les Nations Unies que chaque année l’équivalent de 30 000 milliards de francs quittent l’Afrique globalement pour aller vers les pays développés, et pour chaque pays, le montant concerné est en proportion de la part de chaque pays dans le PIB de l’Afrique, selon le député et leader de Tekki.
Selon lui, cet argent provient selon lui de trois sources, le blanchiment de l’argent provenant du trafic de drogue, de la corruption des élites politiques et administratives, et enfin les multinationales dont les compagnies minières et pétrolières. Le Sénégal n’échappe pas à ce flux financier illicite pour un montant de 300 milliards environ par an.
A l’en croire, ces flux financiers illicites dans le domaine des ressources minérales proviennent d’un partage de la production en défaveur des Etats d’une part, mais aussi de l’impossibilité organisée de contrôler physiquement la production par les Etats, d’où l’existence de cargaisons fantômes commercialisées par les firmes à l’insu des Etats, mais souvent en accord avec les familles présidentielles, c’est cela l’accaparement de la rente en Afrique bien caché !
Tout l’enjeu des contrats miniers et pétroliers réside donc dans la capacité des peuples à refuser cet accaparement de la rente, en dehors des aspects fiscaux, environnementaux, de contenu local et d’industrialisation. Il est clair alors que la négociation des contrats ne peut pas être l’affaire du DSK du pétrole (Dionne-Sall-Kane). Pris en otage par Franck Timis, et ses sociétés Petro tim, Timis Corporation, Africa Petroleum, il ne peut pas défendre les intérêts sénégalais face à la Mauritanie et aux multinationales, dit-il.
“S’agissant de concertation, l’opposition, la société civile et les religieux ont demandé à Macky Sall de surseoir au projet de loi sur le parrainage pour engager un débat franc, il a refusé et a préféré le passage en force par la répression. Pour les ressources minières et pétrolières, l’opposition lui a adressé des lettres depuis plus de deux ans pour engager le débat, il a fait la sourde oreille. Il est temps que la société civile prenne ses responsabilités dans cette affaire. Le Président Macky Sall ruse pour asseoir sa dictature par la répression de tous, y compris les étudiants privés de bourses comme à St-Louis. Un mort de trop”, conclut le député Mamadou Lamine Diallo.