Luc Sarr, conseiller politique du Chef de l’Etat: «Khalifa et Karim ont proclamé leur candidature une fois en prison»

Politique

Les candidats déclarés du Pds et de Taxawu Sénégal ne sont pas des candidats emprisonnés, d’après Luc Sarr qui soutient que ce sont des prisonniers devenus candidats. Ce n’est pas une nuance, c’est une différence forte que de comprendre cette situation.

Le pouvoir rejette toute idée d’ouvrir la voie  à un second mandat au président Macky Sall avec la mise à l’écart de Khalifa Sall et Karim Wade, deux candidats déclarés à la présidentielle.

«Tout le monde doit savoir, tout le monde sait mais semble oublier tellement la pression médiatique est forte sur nous que Khalifa Sall et Karim Wade n’ont proclamé leur candidature une fois en prison», déclare Luc Sarr, conseiller politique du président de la République. «Ce ne sont pas des candidats emprisonnés, ce sont des prisonniers devenus candidats.

Ce n’est pas une nuance, c’est une différence forte que de comprendre cette situation», poursuit-il. En définitive, Luc Sarr soutient que c’est pour mettre la pression sur eux et les mettre en mal avec la communauté internationale que l’opposition parle de candidats à la présidentielle dans les liens de la détention.

«Ils ont été emprisonnés et ont proclamé leur candidature en prison. Voilà le fait. Khalifa Sall n’a fait sa déclaration de candidature à la présidentielle dans la prison, il y a environ un mois. Karim Wade c’est quatre ans avant la présidentielle», insiste-t-il.

En tout état de cause, il affirme que la victoire est devant eux parce que le Pds est en lambeaux et a obtenu un score aux législatives grâce au retour comme. Et Khalifa Sall est un chef de guerre local qui ne peut pas leur poser de problème au niveau national.

Justement s’agissant de la révocation du maire de Dakar, Luc Sarr réfute toute idée d’acharnement et soutient que c’est une «suite logique» de tout ce qui s’est passé. D’après lui, c’est tout à fait conforme à l’esprit de nos lois et au cadre juridique qui régit l’Etat du Sénégal.

«Je ne vois dans cette affaire que le point d’aboutissement d’une procédure toute tout à fait claire. Le code de procédure du Sénégal en son article 565 dit: le pourvoi en cassation n’est pas suspensif pendant les délais du recours en cassation. Et s’il y a eu recours jusqu’au prononcé  de l’arrêt de la cour suprême, il n’est  pas sursis à l’exécution de la cour d’appel», dit-il, accusant l’opposition de cacher cet article clé aux Sénégalais.

Selon lui, Khalifa Sall est dans les liens de la détention sur la base de faits précis qu’il ne conteste pas, mais, dit-il, les gens refusent de se prononcer sur le fond et se focalisent sur les procédures.

«Les chefs d’accusations sont très clairs: faux en écriture, vol en réunion, détournement de deniers publics à des fins privés et personnels. Les faits sont tellement clairs. Tous ceux qui parlent le font pour des raisons politiciennes, mais en âme et conscience ils savent que Khalifa Sall a fauté. Mais c’est de bonne guerre que d’avoir cette attitude, mais ce n’est pas du tout une conviction morale, c’est une opposition qui se préoccupe uniquement de Macky Sall et Macky Sall lui se préoccupe des Sénégalais», conclut le  conseiller politique du Chef de l’Etat.

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