Youssou Touré, le coordonnateur national du Réseau des enseignants de l’Apr, appelle à dépassionner le débat politique. «On ne construit pas un pays à partir d’insultes et d’invectives. Nous sommes une démocratie, le pouvoir doit être fort, mais l’opposition également. C’est cela l’équilibre de la démocratie », dit-il.
«Nos camarades de l’opposition devraient comprendre que ce pays nous appartient à nous tous. Il faut éviter de tomber dans des travers qui peuvent, demain, nous coûter très cher. C’est important. Ce n’est pas responsable de cultiver un certain désordre au plan politique », poursuit Youssou Touré, ajoutant que beaucoup de pays africains ont sombré à causes de difficultés qu’ils n’ont pas pu gérer.
C’est pourquoi, il appelle à faire preuve d’esprit de dépassement et de retenu. «On a jamais entendu le président Macky Sall tomber dans ces travers, faire des discours qui fassent désordre. Le président de la République est une institution par conséquent, il mérite un minimum de respect », dit-il, regrettant qu’on le traite tout le temps de tous les noms d’oiseaux.
«On le traite de poltron et pourtant, il était toujours présent à la place de l’Obélisque, il s’est battu avec tout le monde. Et nous l’avions accompagné. Donc, cette opposition qui était au pouvoir doit comprendre que nous sommes dans une démocratie et on doit laisser la démocratie jouer le rôle qui est le sien», souligne le coordonnateur national du Réseau des enseignants de l’Apr.
C’est important qu’on le comprenne. Nous souhaitons à tous la paix puisque le président nous a toujours demandé d’éviter des discours qui fasse désordre. Donc, nous lançons un appel à l’opposition puisque nous sommes d’égale dignité. Si le président avait des velléités dictatoriales on ne serait pas là aujourd’hui. Pour de petites choses on a emprisonné des gens lorsque nous étions dans l’opposition. Etre président de la République n’est pas une fin en soi. En plus, Macky Sall n’a jamais cherché à être président, ce sont les conditions qui ont fait qu’il a dit: écoute, il faut qu’on se batte. Et nous nous retrouvions tous les jours à la place de l’Obélisque », conclut Youssou Touré.