Le fondateur de la République des Valeurs et candidat à la présidentielle considère le parrainage comme Le Parrain, ce film de gangsters, à cause de la corruption pour l’achat des signatures. Thierno Alassane Sall accuse le pouvoir d’avoir ouvert un marché des signatures.
Le candidat de la République des Valeurs, Thierno Alassane Sall (TAS), considère le parrainage comme une affaire mafieuse. «Le parrainage évoque chez moi le monde de la mafia du film ‘’Le Parrain’’. Le pacte républicain n’a jamais été aussi trahi», dit-il. Le Parrain, le fameux film a été réalisé par Francis Ford Coppola avec Marlon Brando, Al Pacino et est paru le 15 mars 1972.
L’ancien ministre de l’Energie de Macky Sall révèle que d’ores et déjà deux milliards de FCFA sont mobilisés pour l’achat de parrainage. Thierno Alassane Sall qui lançait sa campagne pour le parrainage révèle également qu’un «marché de signatures» s’est ouvert à l’échelle du pays où des individus monnaient leur engagement contre espèces sonnantes et trébuchantes.
«Après la répétition générale de débauchages à coup milliards lors des législatives, le pire est à redouter pour la présidentielle. En vérité, sous prétexte de guérir notre démocratie du foisonnement des candidats, c’est sa mort qui est programmée sous nos yeux», dénonce Thierno Alassane Sall qui regrette la «résignation générale» face à cet état de fait.
«Nous le savons tous, la corruption est le cancer d’une nation. On peut se sortir de tous les fléaux, mais peu de pays, y compris ceux dotés d’institutions fortes et éprouvées, guérissent de la corruption érigée en mode de gouvernance», met-il en garde. Selon lui, les victimes de la «misère organisée» courent derrière des miettes et se font inconsciemment les clients de ceux-là qui les affament.
«Ce cynisme se donne à voir dans le Nord du pays où les responsables de la situation de quasi famine qui y prévaut à cause de l’échec de leurs coûteux programmes agricoles, se promettent toute honte bue d’y obtenir les meilleurs taux de parrainage du pays», fustige le leader de la République des Valeurs. Et TAS regrette que le parrainage, «cette opération unique» dans son genre dans l’histoire du Sénégal et même dans l’histoire du monde, a installé le Sénégal dans une campagne électorale qui mobilisera pendant six mois l’essentiel de l’appareil d’Etat.