Au Sénégal, la politique est une religion. Une vraie passion. A chaque veille d’élection, chacun active ses réseaux qui, pour survivre, qui, pour profiter d’un régime finissant, qui, pour amuser la galerie en créant un mouvement politique.
Pour décrire un mouvement politique au Sénégal, un journaliste l’a comparé à une chronique qui ; dit- il est une production hâtive, oubliée aussitôt que née. A ce jour, le parti au pouvoir ne peut pas fournir un chiffre exact sur le nombre de mouvements de soutien formés pour Macky.
Dans toutes les langues, ils existent et chacun se veut plus représentatif. Dans son organisation en guise de l’élection présidentielle 2019, Macky Sall avait désigné Cheikh Kanté pour fédérer toutes ces entités. Peine perdue si l’on sait qu’il n’y parviendra pas.
Ils pullulent partout et sont sans importance avertit un leader politique. Généralement ce sont les mêmes militants du même parti qui changent de nom et d’humeur au gré du vent. Ils sont des frustrés qui se font de la contenance, des transhumants oubliés qui veulent exister, des militants à la recherche de dépenses quotidiens et de nom.
A image du système des lycaons, ils s’entrechoquent. Il suffit que la tète de file broute pour que des querelles de leadership apparaissent et font voler en éclats le mouvement. Les mouvements politiques croient apporter une prévalue au Président alors qu’ils le désavantagent. Trop de frustrations !
Ces entités ne sont jamais un baromètre car comme la transhumance, à chaque fois qu’un capitaine est péché c’est dix carpes qui s’échappent en analogie fluviale. En politique, généralement un leader obtenu est égal à dix voix de moins.