«S’il est quasi impossible de tricher sur le stock de la dette extérieure, les fausses statistiques étaient devenues une habitude pour créer de la croissance fictive, gonfler le PIB, réduire les ratios de déficit budgétaire et d’endettement. Nous l’avons souvent rappelé. La dernière fois en novembre dernier dans une alerte aux députés », écrit Abdoul Mbaye.
L’ancien Premier ministre et fondateur du parti ACT ajoute : «Nos honorables députés doivent savoir que lorsque des informations leur sont cachées dans le projet de budget 2024, c’est une catastrophe financière que l’on tente de masquer. Le stock de la dette et le taux dette /PIB sont omis. Le taux de pression fiscale est annoncé se relevant alors qu’il baisse de 21,5% à 19,4%: le premier calcul n’est pas fait car il révèlerait le mensonge sur les montants du PIB et des recettes et du déficit en 2023, entraînant ipso facto dans l’irréel ceux de 2024».
«Les mots prononcés par le premier ministre et le ministre de l’économie et celui des finances vont faire l’effet d’une bombe dans l’environnement bancaire sénégalais. La Commission des sanctions de la (Bceao) doit commencer à examiner les fautes de gestion qui pourraient mener à des sanctions sévères pour certains cadres les plus éminents au sein des banques sénégalaises qui ont validé l’accès aux financements pour l’état du Sénégal sans respecter le cadre réglementaire en vigueur de la zone Uemoa. Exemple des griefs commis par les haut dirigeants de banque : ( blanchiment de capitaux, abus et corruption, conflit d’intérêt, fraude) », écrit Abo Gaydel.