ruptures à l’amiable des relations de travail

Abdoulaye Seck, professeur à la Faseg, Ucad «Un point de recul de l’Indice de perception de la corruption fait perdre 0.84 point de croissance au Sénégal»

Eco-Finance

La lutte contre la corruption est un impératif pour un pays qui aspire à l’émergence. En effet, en s’intéressant à la corrélation entre corruption et développement, Abdoulaye Seck, professeur à la faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Ucad a démontré, dans une étude, qu’un point de recul de l’Indice de perception de la corruption fait perdre 0.84 point de croissance au Sénégal. Et que, de la même manière, la constance de l’Indice de perception de la corruption peut être synonyme de perte de points de croissance.
«En effet, il est clair que la corruption sape, par le détournement d’une partie des ressources destinées aux investissements, la qualité des politiques économiques et l’efficacité de l’action publique, ce qui se traduit par une perte d’investissement», indique le professeur Seck cité par le Forum civil.

Le Sénégal dispose d’une palette de lois et d’organes de lutte contre la corruption. Les différents régimes qui se sont succédé ont chacun mis en place des organes de lutte contre la corruption. Il y a l’Inspection générale d’Etat (Ige), l’Office nationale de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac), la Cour des comptes, la Centif, l’Armp, la Crei…

Mieux, en 2015, l’Union européenne s’est dite prête à appuyer financièrement l’Ofnac, en partenariat avec le gouvernement du Sénégal qui a inscrit la lutte contre la corruption comme un objectif clé du Plan Sénégal Emergent. L’Ue a ainsi octroyé à l’Ofnac la somme 399 738.53 pour la période septembre 2015 – mars 2017.

«Au-delà de l’Ofnac, l’Ue intervient également au Sénégal dans la gestion des finances publiques à travers des appuis à la Cour des comptes, à l’Autorité de régulation des marchés publics, ou à la Cellule de traitement des informations financières. Car, tout investissement dans l’amélioration de la gestion des finances publiques peut générer des ressources financières non négligeables pour le développement du Sénégal», lit-on dans le site de l’Ue.

 

Pourtant, malgré tout cet arsenal judiciaire et malgré tous ces moyens financiers, la corruption continue de régner en maître au Sénégal.

A preuve, notre pays est toujours englué dans la zone rouge, selon le dernier rapport de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption (Ipc). «Le Sénégal a gagné 1 point cette année mais se trouve toujours en dessous de la moyenne mondiale qui est la zone rouge marquée par la corruption», note le rapport.

Pour 2016, l’Ipc a couvert 176 pays répartis sur les 5 continents. Le Sénégal est à la 64ème place au niveau mondial et 7ème au niveau africain avec un score de 45. Au niveau sous régional, le Sénégal occupe la 2ème place dans la Cedeao derrière le Cap-Vert sur 15 Pays. Pour l’Uemoa, le Sénégal occupe la 1ère place, souligne le rapport qui indique qu’il y a toujours 5 pays africain qui sont au-dessus de la moyenne mondiale: Botswana, Cap-Vert, Ile Maurice, Rwanda, Namibie.

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