“Les opérations barça ou barsakh qui tuent des centaines de jeunes sénégalais sont une conséquence de la crise dans le secteur de la pêche artisanale et industrielle. Par exemple, le yaboye, poisson largement consommé au Sénégal est devenu rare. C’est un constat.
La politique de la pêche, si elle existe, doit être revue notamment avec la covid 19 qui nous impose la souveraineté alimentaire. J’avais déjà dit qu’il fallait un arrêt des accords de pêche pour savoir on ou va. Un audit du secteur s’impose, un état des lieux des bateaux sénégalais, « sénégalisés », affrétés doit être fait, enfin il faut évaluer l’impact économique et social des accords de pêche.
C’est l’Union européenne qui nous apprend qu’elle a signé un accord inégal avec le Sénégal pour la pêche du thon et autres espèces moyennant quelques maigres milliards de francs pour le Trésor. Tout cela se déroule dans l’opacité totale alors que ce poisson qui est une ressource naturelle appartient au peuple. Mais le Président Macky Sall fait comme si ce poisson lui appartient. Il décide seul sans les députés et les élus locaux. Tout cela est proprement scandaleux.
Les pêcheurs notamment de Guet Ndar ont tiré la sonnette d’alarme depuis des mois. La pêche artisanale fait vivre des centaines de milliers de familles, notamment des femmes. Ce secteur va s’effondrer si cette politique prédatrice continue. Ce gouvernement de wax waxett nouvelle formule n’y pourra rien. Du protocole de Rebeuss au nouveau protocole de « Princeton », le fait est que la gouvernance prédatrice accroît les inégalités sociales et de revenus, celles-ci poussent les jeunes aussi dans les convois barsakh”, crit le leader de Tekki dans sa question économique hebdomadaire.