Acutalité-Portugal: L’ambassade du Portugal au Sénégal, Florbela Paraíba, a commémoré ce jeudi 25 avril le cinquantenaire de la Révolution des Œillets, un coup d’Etat sans effusion de sang mené par de jeunes officiers pour mettre fin à 48 ans de dictature et 13 années de guerres coloniales en Afrique. En effet, dans la nuit du 24 au 25 avril, la chanson «Grândola, Vila Morena», à l’époque interdite et aujourd’hui reconnue mondialement comme un symbole de la lutte populaire, est transmise par la radio.
«L’histoire s’en souviendra comme la révolution des œillets: fleur de la liberté, qu’une femme avait distribué ce jour-ci par les soldats qui s’opposait au régime à Lisbonne », déclare Florbela Paraíba. Puis elle ajoute : «Le 25 avril a été le début d’une transition qui a duré, dans son ensemble, deux années, au cours desquelles le Portugal a su organiser deux élections au suffrage universel. Deux années marquées par des différences sur l’avenir du pays et des difficultés comme toute transition, mais qui ont finalement été suivis en liberté et démocratie, étant à l’origine du pays que nous sommes aujourd’hui. Un pays qui fait face à des défis, comme toute démocratie, mais qui n’est pas comparable au Portugal d’il y a 50 ans».
L’ambassadrice du Portugal au Sénégal a organisé une exposition dénommée « 50 étapes vers la Liberté: Le Portugal, de la dictature à la révolution des œillets». Il s’agit d’une exposition préparée par la Commission commémorative des 50 ans du 25 avril qui raconte la fin de la dictature au Portugal et les premiers moments après la révolution.
Elle a aussi projeté un film documentaire « Les Mains Invisibles » de Hugo dos Santos qui est consacré aux dizaines de déserteurs portugais qui échappaient à la guerre coloniale à Paris et à ses activités. À partir de témoignages et d’images amateur, ce documentaire reconstitue cette mémoire clandestine des années 1970.