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Le premier congrès ordinaire de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal s’est tenu ce week-end à Rufisque. Lors de cette rencontre, le syndicaliste Mballo Dia Thiam a été porté à la tête de ladite organisation syndicale pendant cinq ans. Après son élection à la tête de la FGTS/B, le successeur de feu Sidya Ndiaye a profité de cette occasion pour rendre un dernier hommage à ce dernier qui, selon lui, “a beaucoup œuvré dans l’intérêt des travailleurs”. «Cette fédération est née en 2001, mais n’a jamais tenu de congrès. C’est le premier congrès ordinaire aujourd’hui et cela a permis d’élire un bureau et de travailler sur les textes qui étaient obsolètes. Plus de 240 congressistes ont fait le déplacement aujourd’hui et ils sont venus de partout du Sénégal. C’est un délégué par département pour les syndicats qui ont un maillage au niveau national et trois délégués pour les organisations qui n’en ont pas. Ce qui a permis le respect strict des textes. Une Motion m’a élu à l’unanimité, parce qu’il n’y pas eu de contre ni d’abstention, dans les fonctions de secrétaire général», a-t-il annoncé. Une occasion saisie par ce dernier pour apporter la réplique à ses détracteurs (une autre frange de la FGTS). «On m’annonce une plainte pour usurpation. J’attends le moment venu, et la meilleure réponse, c’est ce qui vient juste de se dérouler dans la salle qui était pleine à craquer. Quand on parle d’usurpation de titre, je pense que vous avez entendu les déclarations. Vous avez vu ce monde qui était là. Donc si on parle de légitimité, je pense que ce n’est pas à nous qu’on doit poser cette question de légitimité ou de légalité. La question doit se poser de l’autre côté, car jusqu’à hier, le syndicat de base de feu Sidya Ndiaye, c’est un monsieur qui ne fait même pas partie du bureau qui réclame une légitimité. Il n’est pas membre de ce bureau et ne peut se proclamer secrétaire général et menace les autres. Maintenant, nous attendons de voir la fameuse plainte et la réponse est celle-ci. Nous avons tenu un congrès. Nous n’avons pas tenu une assemblée générale. Nous avons respecté les textes de notre Fédération et nous avons été élus. Ainsi nous avons une légitimité et une légalité qui nous permettent de défendre les intérêts matériels et moraux des syndicats affiliés à notre fédération», a-t-il dit.
En ce qui concerne les chantiers qui l’attendent à la tête de ladite fédération, il déclare : «il faut le dire, les chantiers sont énormes. Nous serons à la table des négociations et nous aurons comme interlocuteur le chef de l’Etat nouvellement élu et son Premier ministre. Parce que c’est cela la représentativité syndicale. Quand on a 10%, on dépasse les ministres sectoriels et on a comme vis-à-vis, le président de la République et son Premier ministre. Nous sommes une organisation faitière qui doit prendre en charge les revendications des travailleurs qui n’ont pas pu trouver de solutions au niveau sectoriel, mais aussi les revendications des populations sur le coût de la vie et sur les libertés. De ce point de vue, nous allons dépasser l’organisation classique avec des secrétaires généraux responsables, mais nous aurons aussi des départements spécialisés pour le portage de notre troisième voie», a-t-il souligné en insistant sur les problèmes constatés dans la santé. «Les urgences sont non négligeables.
Avec le système de rétention d’information sanitaire instauré par And Gueusseum, le système est devenu aveugle. Il est difficile de justifier des activités et de planifier des activités. Nous ne pouvons pas financer notre santé avec les partenaires au développement qui nous aident, mais aussi aujourd’hui, il n’y a aucune visibilité. Donc c’est une urgence pour que le nouveau chef de l’Etat qui a inscrit une nouvelle dynamique de Jub, Jubel et Jubanti, fixe les objectifs. Ainsi, nous demandons justice en ce qui concerne notre victoire confisquée par l’ancien ministre chargé du travail sous le régime Sall. Parce que nous courons toujours derrière ces acquis qu’on a obtenus. Nous avons battu campagne et nous avons gagné. On est passé de 5, 5 pour cent en 2017 à 10, 20 pour cent en 2024. Ce sont des acquis non négligeables. On a doublé le score et aujourd’hui nous avons des défis qui sont la promotion du travailleur, sa protection sociale et cela concerne aussi les populations.