Adama Lam, président de la Cnes: «toute importation compromet la possibilité de créer des emplois au Sénégal »

Eco-Finance

Le secteur privé est le principal employeur de ce pays. Selon le patron de la Cnes, l’emploi est consubstantiel à l’entreprenariat. C’est dire donc que promouvoir l’emploi, c’est promouvoir la création d’entreprises et leur croissance. «Le Programme « Xeyu ndaw yi « est sans aucun doute une bonne initiative qui se veut une réponse à un problème crucial qui se pose à nous. Toutefois, je m’empresse de souligner qu’elle fait suite à bien d’autres initiatives dans le domaine de la lutte contre le chômage, lesquelles ont eu des résultats mitigés.

Depuis sa création, notre organisation s’est inscrite dans la promotion de l’entreprise nationale qui pour nous, est la meilleure stratégie pour assurer une création massive d’emplois en particulier à l’endroit des jeunes. C’est en réalisant le maximum de valeur ajoutée sur place que nous allons créer des emplois durables », dit-il.

Par contre, souligne Adama Lam,  toute importation de biens et de services correspond à l’exportation d’emplois ou compromet des possibilités d’en offrir à des Sénégalais. «Ceci est le premier aspect de notre engagement à contribuer au Programme « Xeyu Ndaw Yi ». Maintenant, en tant qu’organisation patronale, l’Etat attend de nous une forte participation à la création d’emplois. Nous avons fortement sensibilisé nos membres à répondre positivement à chaque fois qu’ils le peuvent à l’appel des autorités en procédant à la création ou la consolidation d’emplois pour les jeunes », indique le président de la Cnes.

Cependant, poursuit-il, vous connaissez le contexte difficile des entreprises, né de la crise actuelle. Selon lui, toute création d’emplois se fera en respectant la rentabilité des entreprises dont beaucoup peinent déjà à maintenir leur effectif, suite à la forte réduction des activités. «Vous savez, c’est la santé de l’économie, donc des entreprises, qui détermine en grande partie le niveau d’emploi. Si nous gagnons la bataille de la relance nous avons bon espoir que le taux de chômage des jeunes s’en trouvera fortement réduit. Mais encore une fois la CNES est entrain de sensibiliser ses membres à la création d’emplois pour les jeunes », note Adama Lam.

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