Depuis mars 2021, le Sénégal est tenu en haleine par une affaire de moeurs opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr. Le juge d’instruction, a récemment fait part de sa ferme volonté de convoquer Ousmane Sonko, pour l’entendre sur le fond du dossier qui l’oppose à la masseuse Adji Sarr. A peine cette annonce faite, les supputations vont bon train, et les langues se délient rageusement pour s’interroger sur les motivations réelles du doyen des juges.
Pour certains, la justice est enfin déterminée à dénouer l’écheveau autour de ce dossier politico-judiciaire, qui a déjà provoqué la mort de quatorze jeunes sénégalais. Pour d’autres par contre, cette activation du dossier du patriote en chef, est l’expression d’une volonté affichée, de la part du régime en place, de le vider définitivement sans coup férir. En d’autres termes, le pouvoir a enfin trouvé une parade déguisée, pour se débarrasser subtilement de la patate chaude, sans y laisser de plumes.
Et, tout porte à croire en apparence, que Mamour Diallo, sera la victime expiatoire. L’ ancien directeur des Domaines, responsable politique de l’Apr à Louga, constitue en fait, une proie idéale, pour être offert en sacrifice sur l’autel des intérêts politiques de Benno Book Yakaar. Il suffit, pour s’en convaincre, de convoquer les récentes fuites du contenu des entretiens téléphoniques privés, attribués à Mamour Diallo et à Adji Sarr. Des questions, et non des moindres, taraudent désormais notre esprit. Qui a les moyens de capter et d’organiser des fuites issues de conversions téléphoniques secrètes? Pourquoi ces fuites sont-elles intervenues juste au lendemain de l’annonce de la convocation de Ousmane Sonko par le juge d’instruction ? Autant d’interrogations sans réponse. Mais, dont l’analyse du toile de fond, laisse entrevoir, une sournoise volonté des tenants du régime, de polir l’image du président de Benno Book Yakaar dans cette affaire. Pour sans doute en faire endosser la responsabilité de l’idée du complot politique, largement répandue au sein de l’opinion, à Mamour Diallo.
