Affaire stade Assane Diouf: le Collectif René Sanchez rappelle au président Macky Sall sa promesse de campagne

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Le collectif René Sanchez va appeler à un grand rassemblement citoyen et du monde sportif aux abords du stade Assane Diouf pour exiger du président de la République de respecter sa promesse d’arrêter le projet Kawsara et de rendre le stade aux jeunes. «Attaché à ses principes et soucieux de préserver ce cadre d’épanouissement de la jeunesse, le Collectif demande solennellement au Président de la République de rester fidèle à sa gouvernance vertueuse.  Le cas échéant, le Collectif se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux à sa disposition, pour que force reste au Droit, dans cette rocambolesque forfaiture en reformulation », lit-on dans un communiqué.

En effet, le Jeudi 21 mars 2012,  en campagne électorale à Rebeuss le candidat Macky Sall avait promis aux  jeunes de la ville de Dakar de réaffecter, une fois élu,  le Stade Assane Diouf à sa vocation initiale; celle de Iui conférer son rôle de cadre d’épanouissement et de promotion de la jeunesse à travers les activités sportives.

 Le Collectif  pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf avait salué cet engagement qui constituait à ses yeux une réponse positive à ses  différentes attentes exprimées à l’occasion de manifestations publiques. Il exprima toute sa satisfaction et une parfaite adhésion à cette mesure historique, en attendant sa concrétisation, qui  serait révélatrice du souci majeur pour le candidat Macky SALL de respecter ses promesses électorales.

 Le 14 mars 2013, élu, le Président Macky Sall ordonne l’arrêt des travaux du projet kawsara.  L’acte posé entraina l’adhésion des plus sceptiques car pour eux une nouvelle ère s’ouvrait au Sénégal : celle des promesses à tenir.

 Le mercredi 22 juillet 2016, à l’occasion du Conseil des ministres décentralisé tenu à Pikine, la décision de rendre le stade à la jeunesse dakaroise est réitérée par le Président de la République Macky Sall, avec en prime l’engagement pour un stade qui sera reconstruit avec des fonds estimés à 20 milliards.

 Le Collectif considérait cette décision  comme la traduction dans les faits  de la leçon inaugurale du Juge  Kéba Mbaye, dispensée le 14 décembre 2005 à l’Université Cheikh Anta Diop. Il rappelait aux Sénégalais que l’éthique devrait être adoptée  par notre pays comme la mesure de toute chose, car accompagnant le travail, elle est la condition sine qua none de la paix sociale, de l’harmonie nationale et du développement.

«L’attente fut longue. Mais l’espoir était permis avec les innombrables difficultés que rencontraient notamment les A.S.C de la zone 1, obligées de quitter le département de Dakar pour aller jouer à Pikine, faute d’infrastructure d’accueil. L’Etat avait toutes les raisons pour reconstruire le stade Assane  Diouf. Une déclaration du ministre Matar BA, convoquant un contentieux à vider avant la reconstruction du stade, dessinait déjà les contours d’une nouvelle affaire stade Assane Diouf », indique le collectif.

«L’absence d’infrastructure sportive digne de ce nom dans le Plateau s’est traduite cette année par le boycott des matchs du championnat national populaire par les A.S.C de la zone 1. Une frange importante de la jeunesse dakaroise sera ainsi privée de pratique sportive et culturelle, parce que de  riches usurpateurs ont décidé de l’expropriation forcée du site pour une raison simple : il est situé sur une corniche faisant face à la mer », poursuit-il.

«Le retour des Chinois, préparé en catimini, pour la reprise du projet kawsara, remet à l’ordre du jour le sens et la valeur de l’engagement moral de nos autorités et l’importance à accorder aux décisions prises dans un cadre aussi solennel que le Conseil des ministres. Mais c’est surtout un pied de nez doublé d’un défi lancé au mouvement sportif national et à toute la jeunesse sénégalaise, en un mot au peuple sénégalais », dit-il encore.

 

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