Le Fonds d’appui au développement du secteur rural (FADSR) tend à devenir le cadre de gestion des lignes de crédits du département de l’agriculture. «C’est-à-dire aujourd’hui, dans tout financement de projet et programme qui est mis en œuvre au niveau du ministère, c’est le FADSR qui doit le gérer et superviser le schéma de financement », affirme Massirin Savané, l’administrateur du FADSR qui souligne d’ailleurs qu’il est prévu dans le cadre du décret de création du FADSR.
D’ailleurs, selon lui, cela a commencé à prendre forme avec leur partenariat avec Proval qui a prévu dans ses 80 milliards, 2,5 milliards de financement et les a associés. «Nous avons des partenariats avec Agri jeunes qui est en train d’être mis en place. Nous sommes également en discussion avec Anida. Vous voyez, on est en train de se battre pour que tout ce qui concerne le financement agricole, au-delà du soft, ( qui concerne le financement des services agricoles et qui est différent des projets productifs pris en charge par le FADSR, est géré par le FNDASP, ) pour avoir un cadre de gestion qui est le FADSR », poursuit Massirin Savané, ajoutant qu’il y a un guichet unique qui se met en forme.
L’administrateur du FASDR indique le Proval et le PDAR2 sont en négociations avec le FADSR.
L’agriculture a sauvé l’économie sénégalaise de la récession. Pourtant, elle est confrontée d’énormes contraintes financières, malgré les nombreux efforts fournis par l’Etat par rapport à la mobilisation des ressources.
Docteur vétérinaire, Massirin Savané indique en effet que le financement rural ne suffit pas. Malgré les subventions, dit-il, il arrive que les petits producteurs n’aient pas assez d’intrants et de matériel agricole. Et c’est la raison pour laquelle, selon lui, l’Etat a mis en place des structures intermédiaires dont son organisation, qui sont exclusivement consacrées aux petits producteurs. «Nous intervenons essentiellement pour aider les petits producteurs à accéder aux financements agricoles et les jeunes diplômés de s’installer», souligne l’administrateur du FADSR.
Massirin Savané qui faisait une présentation du FADSR à la FIARA qui se déroule actuellement, indexe également le faible revenu en milieu rural qui fait que, selon lui, les producteurs n’ont pas assez de ressources. Il indique également que les difficultés d’accès aux crédits faute de garantie et d’apport personnel plombent également l’agriculture. Mais d’après lui, l’Etat en train de mettre en place de système de garantie.
Le financement rural est émietté et les taux d’intérêt sont parfois aussi élevés. A cela, il faut ajouter, dit-il, la faiblesse de l’analyse des risques lors de l’instruction des dossiers. Et c’est cela qui est parfois à l’origine des projets mort nés. C’est pourquoi sa structure a instauré ce qu’on appelle la «double instruction». Il s’agit d’instruire les dossiers déjà étudiés et validés par les créanciers. Cette double instruction, à l’en croire, fait qu’ils ont des taux de remboursement qui avoisinent les 94%.